L'Arioste et les Arts
Publié sous la direction de Michel Paoli, UPJV, et Monica Preti, Musée du Louvre, Paris, Officina libraria - Editions du Louvre, 2012
Langue de l'autre, langue de l'auteur
Affirmation d'une identité linguistique et littéraire aux XIIe et XVIe siècles
Études réunies par Marie-Sophie Masse et Anne-Pascale Pouey-Mounou (TRAME - UPJV), Paris, Droz, 2012 (Travaux d'Humanisme et Renaissance 497), 431 p.
Übersetzen bei Johann Gottfried Herder : Theorie und Praxis (La traduction chez J. G. Herder. Théorie et pratique)
Études réunies par Clémence Couturier-Heinrich, laboratoire CERCLL
La question du dialogue entre les cultures est un des fils conducteurs qui traversent l'œuvre de Johann Gottfried Herder (1744-1803) dans toute sa variété. Dans le champ littéraire, où il s'est illustré comme auteur, critique et théoricien, son questionnement sur les relations entre les cultures s'est focalisé en particulier sur la traduction, qui, en cette seconde moitié du xviiie siècle, joua un rôle déterminant dans le processus d'émergence de la littérature allemande moderne. Lui-même infatigable traducteur de textes poétiques issus des aires culturelles les plus diverses, Herder a poursuivi toute sa vie sa réflexion sur la traduction comme modalité spécifique de l'imitation de modèles étrangers.
Voyages ou séjours d'écrivains espagnols en Europe 1890-1910
Modalités hispaniques du récit de voyage
Élisabeth Delrue Collection : Recherches et documents Espagne
« Cet ouvrage est une synthèse claire, vigoureuse et pertinente sur les voyages d'écrivains espagnols en Europe, au tournant du XIXe siècle. » L'analyse porte sur quinze récits de voyage, sélectionnés selon trois critères, l'inscription dans la période (1890-1910), la destination européenne des déplacements et l'identité sociologique de leurs auteurs : écrivains plus ou moins reconnus, envoyés spéciaux comme Emilia Pardo Bazán ou exilés comme Vicente Blasco Ibáñez. Sont abordées ici les questions d'identité et d'altérité, les motivations des voyageurs, la nature de leur quête, leurs difficultés à appréhender des cultures étrangères et ce dans un contexte historique précis, celui de la fin d'un Empire espagnol.Télécharger la fiche du livre
Audrey Duru, Essais de soi
Poésie spirituelle et rapport à soi, entre Montaigne et Descartes, Genève, Droz « Travaux d'Humanisme et Renaissance », 2012, 510 p.
Entre l'œuvre de Montaigne et celle de Descartes, la poésie spirituelle française cède l'initiative au « je ». Au carrefour d'une poétique historique et de l'éthique, l'étude scrute les paradoxes du « je », locuteur non souverain et non autonome, sur le modèle de saint Paul (« je vis non point maintenant moi, mais Christ vit en moi ») et de saint Augustin (Dieu étant « plus intime à moi que moi-même »). Avant l'invention du « moi », les poèmes élaborent un rapport pratique à soi. Par le travail maniériste des signes verbaux et des modèles (poèmes d'amour, psaumes, apocryphes augustiniens, traités moraux et spirituels), celui qui dit « je » est modulé comme personne morale et théologique, ainsi que sujet de droit, sujet politique voire dissident. Cette étude d'un moment de la poésie lyrique avant le lyrisme parcourt des poèmes reconnus, de Sponde, Desportes, Chassignet, ou plus méconnus, de Mage de Fiefmelin, de Croix, Hopil, et autres, soit environ cent cinquante recueils publiés entre 1580 et 1641.
Kosmpolitische Germanophonie
Postnationale Perspektiven in der deutschsprachigen Gegenwartsliteratur, Würzburg, Königshausen & Neumann, 2012
Etudes réunies par Christine Meyer, laboratoire CERCLL
Qu'est-ce que la littérature allemande aujourd'hui? Dans un contexte marqué par la crise de la nation et l'intensification des mouvements migratoires en Europe depuis la décolonisation et la fin de la Guerre froide, l'ampleur des phénomènes de globalisation culturelle oblige à repenser les contours du champ littéraire allemand. Ce qu'on appelait jusqu'à récemment la « littérature de migration » ne peut plus être considéré comme un phénomène marginal dans les pays germanophones. Par ailleurs, un nombre croissant d'écrivains issus de l'immigration n'ont plus que des liens lointains avec la culture de leur pays d'origine. On n'a donc pas affaire à un « entre-deux » entre différentes cultures homogènes, comme le suggère le concept en vogue d'interculturalité, mais à un processus d'internationalisation de la culture allemande elle-même. Pourtant les écrivains « allochtones » d'expression allemande se voient encore cantonnés à un domaine réservé au sein de la culture majoritaire, notamment par le biais de prix littéraires spécifiques, et la germanistique universitaire a du mal à appréhender ce nouvel objet sans le marginaliser. Le présent ouvrage réunit des analyses dont l'objectif est de dépasser ce cloisonnement et de contribuer au décentrement du regard porté sur la littérature allemande. Les approches présentées s'inspirent en particulier de la comparaison avec les domaines voisins de la « francophonie » et des nouvelles littératures anglophones et des méthodes et concepts mis au point dans le cadre des postcolonial studies.
La demeure médiévale à Paris
Actes du colloque tenu à Lille III et Amiens les 25-27 novembre 2009
Somogy éditions d'art - Archives nationales, Paris, 2012, 294 p. Ouvrage publié sous la direction d'Étienne Hamon, professeur d'histoire de l'art médiéval à l'UPJV (TrAme), et deValentine Weiss, conservateur aux Archives nationales.
À l'occasion de l'exposition qui s'est tenue du 17 octobre 2012 au 14 janvier 2013 aux Archives nationales à Paris, plusieurs publications ont été proposées au public dont cet ouvrage illustré de nombreux documents souvent méconnus qui, sous forme d'essais et d'études de cas, dresse un bilan des connaissances sur l'histoire, l'archéologie et l'architecture de la demeure dans ce qui fut la plus grande ville de l'occident au Moyen Âge. Y a contribué une quarantaine de spécialistes issus des diverses disciplines qui participent aujourd'hui à la redécouverte de ce patrimoine. Plusieurs sont des enseignants-chercheurs de l'UPJV comme François Blary (TrAme) et Marie Houllemare (Centre d'Histoire des Sociétés, des Sciences et des Conflits), ainsi que des chargés de cours et des doctorants de notre université.
Calvin et l'Humanisme
Actes du colloque tenu à Lille III et Amiens les 25-27 novembre 2009
14 contributions, rédigé par Bénédicte Boudou (Professeur à l'UFR des Lettres de l'UPJV et membre de l'unité de recherche TrAme) en collaboration avec Anne-Pascale Pouey-Mounou, Droz, Cahiers d'Humanisme et de Renaissance, 2012 (328 p.)
Ce volume collectif met en valeur le Calvin littéraire, à l'occasion du cinquième centenaire de sa naissance. Les contributions s'emploient à approfondir ce qui, dans le rapport du réformateur à l'écriture et à la Bible, et dans son rayonnement auprès des écrivains du XVIe siècle (à travers une série d'échanges, d'influences, d'interactions et de rapprochements possibles), témoigne d'une appréhension humaniste des textes et de l'homme, comme de l'inscription d'une pratique littéraire dans une anthropologie humaniste. Cet "humanisme" de Calvin - avec toutes les ambiguïtés que la notion comporte - a été étudié selon trois axes majeurs : l'axe culturel bien sûr, à travers l'étude d'un milieu de formation, d'une communauté d'arrière-plans et d'un ensemble de références culturelles, antiques en particulier, mais aussi l'axe anthropologique et l'axe philologique de sa relation à l'écriture et à la langue française, qu'il contribue largement à clarifier et à simplifier en la libérant du latin. Le volume s'attache surtout à mettre en évidence les liens qui existent entre la formation de Calvin, l'anthropologie qu'il propose, et sa pratique stylistique. Ainsi réunies, les diverses approches des spécialistes sollicités permettent d'établir que ce qui semble inscrire Calvin dans un ordre de référence humaniste est toujours remis en cause au nom d'une anthropologie repensée, questionnant la notion d'"humanisme". Deux aspects de l'écriture calvinienne structurent en particulier la réflexion menée dans ces pages : les tensions d'un héritage, parce que le rapport à l'écriture convoque, et repense, à travers des références humanistes et au-delà d'elles toute une anthropologie propre; et une écriture de combat, qui permet de voir comment ce rapport aux textes et aux hommes se traduit concrètement dans un style qui a fait reconnaître Calvin comme écrivain, "illustrateur" de la langue française.
Éthique et Droit du Moyen Âge aux Lumières
Actes du colloque tenu à Amiens les 15-17 juin 2010, rédigé par Bénédicte Boudou (Professeur à l'UFR des Lettres de l'UPJV et membre de l'unité de recherche TrAme) en collaboration avec Bruno Méniel, Classiques Garnier, coll. Esprit des lois, esprit des Lettres, 2012 (378 p.).
Du Moyen Âge aux Lumières, des écrivains opposent à l'ordre de la loi celui qui se fonde sur des valeurs plus délicates à définir, mais non moins impérieuses, qui relèvent de l'éthique : ils montrent par exemple que certains actes sont moralement nécessaires sans être licites, alors que d'autres sont permis par la loi sans être éthiquement acceptables. D'autres adoptent la position inverse : ils dénoncent le pouvoir des juristes en montrant qu'ils bafouent impunément l'éthique. Cet ouvrage collectif réunit les contributions de littéraires, d'historiens et de juristes. Il interroge la culture juridique des écrivains et tente de situer l'un par rapport à l'autre ces deux lieux de pouvoir que sont le droit et la littérature.