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Université de Picardie Jules Verne

Restauration de la flèche du château d’Amboise : l’UPJV agit pour la conservation architecturale

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Alors que les regards du monde entier sont tournés vers la résurrection de la flèche de Notre-Dame de Paris, un autre joyau architectural français retrouve sa splendeur d’antan : la flèche de la chapelle Saint-Hubert du château d’Amboise.


Amboise

Amboise

Restaurée depuis plus de deux ans par la société de couverture Loire Ornements, dirigée par Charlotte Duplessis et Luc Dubourg sous la direction de l'architecture des Monuments historiques Etienne Barthélémy, la flèche de la chapelle Saint-Hubert du château d’Amboise avait été érigée par Victor Ruprich-Robert (1820-1887) à la fin de sa carrière pour le comte de Paris. Dernièrement, elle a été livrée en atelier pièce par pièce afin qu’une étude archéologique et sanitaire soit menée.

Une expertise unique menée par l’UPJV

La flèche a été déposée, pièce à pièce, et livrée en atelier pour qu’une étude archéologique et sanitaire soit menée. Pour ce travail, Diane Daussy, chercheuse associée du Laboratoire TrAme UR 4284 et membre du groupe de recherche CNRS « Métal » des Scientifiques de Notre-Dame a été sollicitée avec le concours d’Arnaud Timbert, enseignant-chercheur de l’UPJV.

À cette occasion plusieurs observations ont été faites sur la mise en œuvre – notamment des armatures métalliques des balustrades – et la protection du plomb. Depuis plusieurs années en effet, et en particulier depuis le chantier de restauration des couvertures de la cathédrale de Beauvais dont le suivi scientifique a été assuré par la même équipe de l’UPJV (2012 et 2023), les chercheurs du Laboratoire de recherches des Monuments historiques s’interrogent sur la question de la corrosion du plomb.

L’analyse des éléments de la flèche d’Amboise a révélé l’emploi de plombagine, revêtement noir appliqué au pinceau. Outre le fait d’éviter la corrosion du métal, la plombagine a permis à V. Ruprich-Robert de donner à sa couverture une triple coloration grise (pour les tables non plombaginée), noire (pour les lambrequins, les crêtes de faîtage et la flèche) et or (pour les revêtements à la feuille de divers ornements de la flèche (monogramme, massacres, couronne, etc.).
 

Une efficacité chromatique retrouvée

Cette découverte a plusieurs conséquences. La première est de mettre au jour une technique oubliée à la faveur de l’analyse matérielle et historique. La seconde est de rendre au monument son efficacité chromatique et ainsi de réévaluer la valeur esthétique du technique au XIXe siècle.

Les conséquences les plus importantes sont certainement d’ordre disciplinaire et économique. La place exceptionnelle accordée sur ce chantier aux chercheurs de l’UPJV a permis de redécouvrir, en dialogue avec les praticiens, une technique ancienne et de répondre à la question de la corrosion du plomb. Il en résulte la remise en usage d’une technique éco-responsable qui renforce les savoir-faire de l’entreprise Loire Ornements et lui offre une compétence propice à son développement économique.

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