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Université de Picardie Jules Verne

[Portrait] Kévin de Witasse Thézy, (handi)sportif de haut niveau

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Champion de France handisport sur 200 et 400 mètres, Kévin de Witasse-Thézy combine études à l'UPJV et sport de haut niveau. Chaque jour, il fait de son handicap une force !


Kévin de Witasse Thézy

Kévin de Witasse Thézy

Agénésie du membre supérieur gauche. Son handicap, Kevin le connait et vit avec depuis toujours. Il y a 23 ans, l'Amiénois naissait sans main gauche. Une absence, forcément traumatisante pour un enfant comme pour ses parents, qui l'accompagnera lors de toutes les étapes de sa vie. "À l'école, au club de sport, en vacances… J'ai toujours été le seul à vivre en situation de handicap, explique-t-il. Forcément, face au regard des autres mais aussi avec la bienveillance de tout mon entourage, j'en ai tiré une certaine fierté. Aujourd'hui, j'ai le sentiment que mon handicap est un avantage car il me définit et me permet de me dépasser. Tous les jours."

Étudiant en première année de master Entraînement et optimisation de la performance sportive (EOPS) à l'UFR de Staps de l'UPJV, Kévin suit une formation qui lui correspond. Parallèlement, il collectionne les performances sportives de haut vol sur les pistes de France. Une moisson démarrée en 2018, lors des championnats de France handisport en salle à Nantes. L'athlète, d'abord épris de football, s'essayait au tour de piste sur les conseils de ses enseignants. Premiers 400 mètres, premier titre. Suivront de nombreuses autres performances, qui viennent garnir un palmarès majuscule : champion de France en 2019 sur 400 mètres, champion de France en 2020 sur 200 mètres et 400 mètres… "Malheureusement, le Covid est survenu et je n'ai pas pu m'entraîner comme il le fallait. Si j'avais pu suivre un programme normal, avec des séances intensives, et passer la certification indispensable pour concourir au niveau international, je pense que j'aurais pu me qualifier pour les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020". Une occasion manquée, qui appelle certainement de nouvelles opportunités.

Paris 2024 en ligne de mire

Tout à ses études pour devenir préparateur physique, Kévin bénéficie au quotidien d'un accompagnement du Service Vie de campus, Vie associative Solidarité et Handicap (CASH), qui lui permet d'avoir des aménagements de travail. L'athlète, également inscrit sur la liste ministérielle des sportifs de haut niveau en France, enchaîne les entrainements adaptés à son rythme de cours. Avec la reprise de la vie universitaire en présentiel, il amasse les journées à rallonge : dans les amphis le matin et sur la piste d'athlétisme le midi, sur son lieu de stage l'après-midi et sur le terrain, après un nouvel entrainement, pour manager l'équipe de football de son village le soir !

"Mon statut d'étudiant athlète de haut niveau a donné une nouvelle dimension à mon quotidien : je profite d'horaires aménagés pour m'entraîner, je me déplace dans les écoles et dans des manifestations grand public comme la Journée Amiénoise du Sport et du Handicap pour parler de mon handicap, de ma vie, des démarches pour avoir une vie la plus normale possible. Et j'ai Paris 2024 et les Jeux Paralympiques en ligne de mire. Un objectif qui booste ma motivation à enfiler mes pointes tous les matins. Franchement, vu tout ce qu'il m'a apporté et ce qu'il m'apporte encore maintenant, je n'imagine pas vivre sans mon handicap !"

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