FORTRAN s'intéresse à la réponse et à l'adaptation (naturelle ou forcée par la main de l'homme) des socio-écosystèmes forestiers aux changements climatiques et leurs conséquences (sécheresses, vagues de chaleurs, incendies, inondations et tempêtes) qui interagissent avec un cocktail de contraintes, d’origines anthropiques ou naturelles (introduction d’espèces exotiques, attaque de bioagresseurs, fragmentation de l’habitat, mécanisation de la gestion et changements d’usages).
Les stratégies d’adaptation envisagées dans ce contexte changeant vont de la régénération spontanée, en misant sur la sélection naturelle via des filtres génétiques, épigénétiques, holobiontiques et physiologiques, à la migration assistée de gènes ou d’espèces, et la plantation d’essences exotiques supposées « pré-adaptées » aux conditions climatiques futures. Quelque soit la stratégie, cela implique de nouveaux assemblages d’espèces à tous les niveaux trophiques, l’apparition et la disparition de services écosystémiques rendus aux sociétés, l’émergence de politiques forestières et parfois de nouveaux usages des espaces forestiers, s’accompagnant aussi de nouvelles attentes de la société civile vis-à-vis de ces derniers.
Pour répondre aux enjeux multidisciplinaires qu’implique une telle transformation des espaces forestiers, FORTRAN vise à réunir les communautés scientifiques, les utilisateurs de la recherche ainsi que les structures de transfert de la recherche, travaillant sur un objet d’étude commun, les « socio-écosystèmes forestiers », mais pour l’instant de manière souvent cloisonnée dans différents champs disciplinaires couvrant : (1) les sciences de l’environnement, (2) les sciences humaines et sociales, (3) les sciences de la terre et de l’univers, (4) les mathématiques, (5) les sciences informatiques, (6) l’ingénierie, (7) la physique et (8) la chimie. A l'heure actuelle, FORTRAN fédère déjà 190 chercheurs et acteurs.