Auteur multi récompensé, Jean-Claude Mourlevat est le premier écrivain français à recevoir le prestigieux prix Astrid Lingren en 2021. A ce jour, il a écrit dix albums et vingt et un romans pour tous les âges de trois à dix-sept ans et s’est essayé à tous les genres : roman, album, contes, dystopies.
Son œuvre, traduite dans plusieurs langues, a également fait l’objet d’adaptations notamment au théâtre ou à l’opéra. Certains de ses romans sont déjà reconnus comme des classiques de la littérature de jeunesse : Le Combat d’hiver fait partie des 1001 livres d’enfants qu’il faut avoir lus pour grandir, qui signale également L’Enfant Océan.
Nombre de ses ouvrages figurent dans les listes de recommandations publiées par l’Éducation Nationale pour les cycles 3 et 4, citons notamment L’Homme à l’oreille coupée, La Rivière à l’envers, La Balafre Le Combat d’hiver, L’Enfant Océan, et sa traduction de Hansel et Gretel est recommandée pour le cycle 2.
La richesse de cette œuvre qui couvre tous les champs et tous les âges repose-t-elle sur son éclectisme ou peut-on au contraire identifier des continuités ? Comment l’auteur s’empare-t-il de ce genre particulier que sont les livres pour enfants ? Ses ouvrages dans lesquels se retrouvent intertextualité et réécriture, deux des éléments propres à la littérature de jeunesse, se réduisent-ils à ces seules dimensions ?
La journée d’étude que les chercheurs du CAREF consacrent à cet auteur, a pour objet d’interroger cette œuvre, qui, selon Emmanuelle Kabala, se caractérise, « par des valeurs humanistes (…) propres à toucher petits et grands, à chaque âge de la vie ».