Du Vietnam à la France : trois étudiantes de l'UPJV racontent leur mission humanitaire

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Quitter Amiens pour Hô Chi Minh-Ville, troquer les salles de cours pour deux orphelinats : c’est le choix qu’ont fait Nesrine, Anouk et Loubna, étudiantes en 2ᵉ année d’ergothérapie à l'IFE (CHU/UPJV). Grâce à l’association For Thuy and Thu, elles ont participé à une mission humanitaire dans le sud du Vietnam. Une aventure marquante, à la fois exigeante et riche en découvertes.

Ce n’est pas un hasard si Nesrine, Anouk et Loubna se sont retrouvées au Vietnam. Depuis le début de leur formation en ergothérapie, elles nourrissaient l’envie de mettre leurs compétences au service de ceux qui en ont le plus besoin. Alors, quand l’occasion s’est présentée de rejoindre l’association For Thuy and Thu pour une mission humanitaire, elles n’ont pas hésité.

Un projet mûrement réfléchi, qui les a menées bien loin d’Amiens : jusqu’à Hô Chi Minh-Ville.

Une immersion entre soin et partage

Une fois arrivées, leur mission a pris tout son sens. « Notre projet consistait à aider, avec nos moyens ainsi qu’avec nos apprentissages en ergothérapie au sein de deux orphelinats. Nos tâches principales étaient de mettre en place des activités adaptées, d’analyser les besoins de la population et intervenir en conséquence, et d’apporter une assistance humaine aux membres de l’association » expliquent nos étudiantes.

Au Ky Quang II, Nesrine, Anouk et Loubna découvrent 150 enfants, dont une cinquantaine en situation de handicap. Ici, il faut nourrir, laver, habiller, consoler. Des gestes simples, mais dans un contexte où chaque mouvement compte. « Ce fut difficile à vivre, mais nécessaire pour réaliser ce que vivent ces enfants. Nous nous sommes vraiment senties utiles » se souviennent-elles.

Puis vient Thien Than, un orphelinat plus petit, où elles s’occupent d’enfants de 3 à 8 ans. « Nous avons ressenti de la tristesse, de la colère, mais aussi une quête d’affection. Ils jouaient avec nous et étaient ouverts malgré nos différences culturelles et linguistiques. »

Chaque jour est un mélange d’émotions : la fatigue physique après des heures à s’occuper des enfants, la barrière de la langue qui oblige à inventer de nouvelles manières de communiquer, mais aussi les rires spontanés, les petits bras qui s’accrochent, les regards qui disent tout sans un mot.

« Nous en sommes sorties grandies »

De retour en France, Nesrine, Anouk et Loubna portent en elles quelque chose de nouveau. Une vision différente de leur futur métier, mais aussi de leur rapport au monde. « Nous en sommes sorties grandies », affirment-elles. « C’est une expérience humaine très forte. Ce voyage a clairement élargi notre vision du métier et de la vie en général. »

Elles n’oublient pas de remercier ceux qui les ont soutenues dans cette aventure : « Nous remercions l’UPJV et l’IFE du CHU Amiens-Picardie de nous avoir permis de réaliser ce projet ! »