Un étudiant engagé, un athlète au grand cœur
Théo Gabeau incarne l'engagement étudiant dans ce qu’il a de plus inspirant. Actuellement inscrit à l’UFR STAPS de l’UPJV, il s’apprête à intégrer un Master EOPS (Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive) à la rentrée 2025. Mais au-delà de sa réussite universitaire, Théo a fait du sport un véritable moteur d’entraide.
Fondateur et président de l’association Foulées d’Espoir, il porte une conviction forte : « Pour moi, le sport est un formidable outil pour rassembler les gens autour de causes solidaires. » Avec cette structure, il s’engage pour des causes qui lui tiennent à cœur. « Ce que j’aime, c’est pouvoir utiliser mes compétences en sport pour faire une vraie différence pour les autres. »
146 km en 24 heures pour mobiliser et sensibiliser
Le 23 août à 17h, Théo s’élançait pour 24 heures de course au parc de la Hotoie à Amiens. Un moment solidaire, sportif, mais surtout profondément humain.
« Entre la logistique, la communication, les bénévoles, l’animation et le défi sportif, tout s’est enchaîné sans accroc. Ce projet, c’est une réussite collective du début à la fin. » Ce défi marquait le premier grand événement de Foulées d’Espoir : « Tout le monde s’est mobilisé, ça a créé une super dynamique. J’ai eu la chance d’être très bien entouré. »
Une course qui a aussi trouvé un écho symbolique : elle se déroulait en amont du Relais pour la vie prévu en septembre 2025, renforçant encore le lien entre sport, solidarité et mémoire.
Une préparation intense, un mental d'acier
Se préparer à courir 24 heures demande une discipline sans faille. Théo s’y est consacré pendant 17 semaines : « Ce n’était pas évident à concilier avec le travail, mais j’ai tenu une préparation rigoureuse, entre 90 et 120 km de course par semaine, pour bâtir une vraie base d’endurance et éviter les blessures. »
Le jour J, les efforts ne se limitaient pas à la performance physique. En tant que président de l’association, Théo était sur le pont dès 8h30 pour installer la logistique, coordonner les bénévoles et préparer les infrastructures. « J’ai passé neuf heures à tout mettre en place avant même de commencer à courir. Forcément, ça a eu un impact sur ma performance, mais ce n’était pas le plus important ce jour-là. »
Malgré la fatigue, il n’a jamais abandonné. « J’ai eu un gros coup de mou vers 4 heures du matin, mais mes proches étaient là, et leur soutien a tout changé. Voir leur fierté m’a redonné l’énergie de continuer. » L’un des moments les plus marquants : « Lors de la dernière heure, je n’avançais presque plus… mais une cinquantaine de personnes, dont des étudiants du STAPS, ont couru à mes côtés. C’était très fort », se souvient-il.
Des projets pour demain
Au-delà de l’exploit, Théo garde la tête tournée vers l’avenir. Les fonds récoltés iront à la Ligue contre le cancer, et les ventes de maillots soutiendront les prochaines actions de Foulées d’Espoir. « On a déjà quelques idées pour de nouveaux défis… et il y en aura d’autres, c’est une certitude. »
Son dernier mot résume toute la philosophie du projet : « Ce genre de défi procure des émotions qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. En aidant les autres, on s’apporte aussi énormément à soi-même. Le sport, c’est une vraie bouffée d’air pour l’esprit. »
Crédit photo : Christian LEGRIS - Courrier Picard