Manipulation directe et indirecte du Puceron par un phytovirus persistant : cas du pathosystème Brassicaceae (Arabidopsis thaliana et Camelina sativa) / virus de la jaunisse du navet (TuYV) / Myzus persicae. – Stage Master 2
Contexte
Le projet VIRAPHIPLANT (ANR 14004. Dialogue tripartite entre poléovirus, plante hôte et puceron vecteur) propose d’identifier les régulations qui se mettent en place au sein de la plante suite à une infection virale et à une infestation par puceron, et qui facilitent la dispersion du virus dans la plante, ainsi que son acquisition par le puceron vecteur. Dans ce but, des approches pluridisciplinaires (transcriptomique, métabolomique, comportementale, physiologique, biologique
et génétique) seront mises en oeuvre afin d’explorer un concept révolutionnaire et fondamental : Les virus peuvent-ils modifier les réactions de défense de la plante dans le but d’attirer leurs vecteurs et faciliter leur acquisition ? Les virus peuvent-ils ressentir la présence de l’insecte et modifier leur distribution dans la plante de façon à favoriser leur acquisition par le vecteur ?
Le virus peut-il manipuler directement le puceron vecteur et/ou indirectement via la plante ?
Objectifs
De nombreux travaux relatent sur le modèle animal, qu’un pathogène ou un parasite peut favoriser sa propagation en induisant un changement de comportement de son hôte ou de son vecteur. Récemment, il a été démontré que ces phénomènes de manipulation existaient aussi dans les pathosystèmes impliquant des plantes, des phytovirus et des pucerons vecteurs. Le puceron Rhopalosiphum padi après avoir acquis le virus de la jaunisse nanisante de l’orge (BYDV) s’oriente préférentiellement vers des plantes non infectées, tandis que le puceron non porteur du BYDV s’oriente préférentiellement vers des plantes infectées (Ingwell et al, 20121). Outre cette manipulation directe du puceron vecteur par les phytovirus, de nombreux travaux relatent une manipulation indirecte du comportement vecteur par le phytovirus en lien avec le changement de la chimie de la plante infectée: la colonisation de la plante infectée par le puceron vecteur serait différente de la colonisation du puceron vis-à-vis d’une plante saine (Fereres et Moreno, 20092).
Le sujet vise à étudier l’existence d’une manipulation directe et indirecte du virus persistant de la jaunisse du navet (TuYV) sur le vecteur Myzus persicae. Deux Brassicacées seront utilisées comme plante hôte (la plante modèle Arabidopsis thaliana et la plante cultivée Camelina sativa).
Ces résultats seront directement mis en lien avec des études réalisées à Colmar en métabolomique et en collecte d’effluve (analyse des composés organiques volatils) sur les plantes.
Profil recherché
Étudiant de niveau Bac+5 : Master 2
Structure d’accueil
Unité Edysan FRE3498
laboratoire de Bio-écologie des Insectes Phytophages et Entomophages (BIPE)
Contacts
Arnaud Ameline – arnaud.ameline@u-picardie.fr
Aude Couty – aude.couty@u-picardie.fr
Vincent Leroux – vincent.leroux@u-picardie.fr
téléphone : 03.22.82.75.56
Durée du stage
6 mois : printemps / été 2016
Financement du stagiaire
Indemnisation en fonction des dispositions légales en vigueur.
Le dossier de candidature, constitué d’un CV et d’une lettre de motivation, est à envoyer par email aux responsables de stage avant le 20 novembre 2015.