Théo Brusse

Doctorant

Axe 1 – Intensification écologique des systèmes de production

theo.brusse@u-picardie.fr

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Sujet de Thèse

Macro-invertébrés du sol et contrôle biologique : impacts des différents niveaux d’hétérogénéité des paysages

Mots-clés

Agroécologie ; hétérogénéité paysagère ; paysages de pratiques ; macro-invertébrés du sol 

Résumé de la Thèse

Une agriculture plus durable passe par une transition agroécologique qui a pour objectif le passage de systèmes agricoles dépendants des intrants externes à des systèmes qui valorisent les services écosystémiques tels que la régulation biologique des ravageurs. La régulation biologique est principalement permise par la conservation ou l’attraction d’une biodiversité naturelle, et particulièrement les communautés de macro-invertébrés du sol. Afin de gérer la diversité des macro-invertébrés et les SE associés, il est nécessaire d’adopter des approches multi-échelle (de la parcelle agricole au paysage) et multifactorielle (accroitre l’hétérogénéité paysagère, réduire l’intensité des pratiques de gestion locale et promouvoir des pratiques alternatives). Il y a ainsi un besoin actuel de coupler ces informations multi-niveaux afin d’accompagner correctement la prise de décision et de modéliser la gestion des paysages agricoles.

Dans ce contexte, je m’intéresse à un réseau de prairies permanentes situé dans le Parc Naturel Régional de Lorraine (PNRL), prairies dans lesquelles sont suivies annuellement depuis 2016 les communautés de macro-invertébrés. Les prairies jouent le double rôle d’habitat refuge et source de biodiversité pour les cultures annuelles alentour. C’est pourquoi ces habitats sont des piliers de la transition agroécologique. Mes travaux ont pour objectif de caractériser les mécanismes d’assemblages des espèces et le potentiel de régulation biologique fourni par ces assemblages. L’ensemble des données recueillies depuis 2016 permettront de tester l’influence des variations temporelles des différents niveaux d’hétérogénéité paysagère. La thèse s’organise en trois étapes méthodologiques principales :

  1. Elaborer, en collaboration avec un consortium de recherche national, une revue systématique de la littérature afin d’identifier les corrélations connues entre les différentes composantes locales et d’hétérogénéité paysagère et les réponses des communautés de macro-invertébrés du sol. Cette revue vise plus particulièrement à quantifier les influences du « paysage des pratiques » sur les stabilités saisonnières et annuelles des communautés de macro-invertébrés en valorisant les données déjà acquises.
  2. Informer, en utilisant des enquêtes auprès des agriculteurs, les facteurs mis en avant dans la revue de la littérature afin de caractériser l’hétérogénéité multi-niveaux du paysage autour des prairies suivies. Cela permet de dériver différentes métriques d’hétérogénéité au niveau de la parcelle et du paysage, incluant la composition et la configuration des paysages, l’arrangement spatial des pratiques agricoles, les contrastes en termes de stabilité des éléments pérennes, etc.
  3. Analyser les données acquises par développement de modèles statistiques afin d’identifier les métriques influençant les assemblages taxonomiques et fonctionnels des communautés de macro-invertébrés du sol. Cette étape vise également à identifier des syndromes de conditions environnementales qui, réunies, permettraient de maximiser le potentiel de régulation biologique et le maintien de la biodiversité dans les prairies.

Encadrants : Frédéric Dubois (PR) ; Gaël Caro (MC) ; Ronan Marrec (MC)