Les déterminants de la diversité des champignons forestiers le long d’un gradient climatique en Europe – Stage Master 1

 

Le stage s’inscrit dans le projet Européen smallFOREST et se déroulera essentiellement à l’unité de recherche Edysan du CNRS de l’Université de Picardie Jules Verne. L’objectif est de comprendre le déterminisme de la diversité fongique dans les forêts d’Europe et la conséquence de cette diversité sur les services et dys-services écosystémiques.

Contexte
Les champignons forment un compartiment écologique encore peu étudié mais essentiel au bon fonctionnement des écosystèmes forestiers. Ils représentent également des produits forestiers non ligneux fournis par les forêts tempérées européennes et largement utilisés par l’homme. Certains d’entre eux sont comestibles (Boletus edulis, Cantharellus cibarius, Craterellus cornucopioides, Hydnum repandum,…) et en grande partie commercialisés à travers l’Europe. Par conséquent, leur présence peut être considérée comme un service écosystémique important pour les populations locales et pour le commerce international. D’autres sont hautement toxiques (Amanita phalloides, A. pantherina, Galerina marginata, Inocybe geophylla, Boletus satanas,…) et parfois confondus avec des espèces comestibles présentant des morphologies et des couleurs très proches. Du point de vue sanitaire et du bien-être de l’homme, la présence de ces champignons toxiques est généralement considérée comme un dysservice écosystémique important puisque chaque année ces espèces entraînent des décès ou des pathologies peu réversibles. Ceci, malgré leur rôle fondamental dans l’écosystème.

Les communautés fongiques comportent également des espèces clés largement impliquées dans les cycles biogéochimiques et les processus écosystémiques tels que la décomposition de la matière organique (espèces saprophytes), les échanges d’éléments trophiques avec des plantes (espèces symbiotiques) et la régulation des populations (espèces parasites). L’absence de l’une de ces guildes de champignons dans une parcelle de forêt est susceptible d’altérer les autres processus de l’écosystème (production de biomasse, la disponibilité des éléments trophiques, invasions, …). Les forêts tempérées d’Europe se caractérisent par une grande variété de conditions environnementales (climat, type de sol, la gestion, la taille des parcelles et l’âge) et accueillent divers assemblages et types fonctionnels de champignons. À l’heure actuelle, très peu d’études ont exploré cette question le long d’un gradient latitudinal et du point de vue des services écosystémiques.

Objectif et démarche
A partir de relevés de terrains effectués en 2012 et en 2013 le long d’un gradient latitudinal s’étalant entre Toulouse, Amiens et Stockholm, l’objectif sera de mettre en place une base de données sur la présence d’espèces de champignons dans des fragments forestiers inclus dans des paysages agricoles contrastés (openfields et bocages). Une analyse des facteurs paysagers (intensité de l’agriculture) et historiques (âges des forêts) déterminant la richesse en espèces de champignons est envisagée.

Pré-requis
Master en Ecologie ou équivalent en cours,
Compétences en botanique ou mycologie,
SIG,
Analyses statistiques (univariées, multivariées, spatiales),
Permis B et voiture.

Structure d’accueil
Unité Edysan FRE3498
1, rue des Louvels – Amiens

Contact
Olivier Chabrerieolivier.chabrerie@u-picardie.fr – 03 22 82 79 09

Durée du stage
2 mois

Le dossier de candidature, constitué d’un CV et d’une lettre de motivation, est à envoyer par email au responsable de stage.