Responsables : Thierry Guilbert, Céline Husson-Rochcongar, Layla Raïd

Équipe : Hend Al Ahmad, Ludivine Allienne-Dis, Christophe Al-Saleh, Bruno Ambroise, Sophie Baclet, Lucy Baugnet, Sophie Benard, Marjorie Beulay, Miranda Boldrini, Antoine Borugh-Bu-Djorh, Anh Ngoc Bui, Eric Brun, Rémy Caveng, Julia Christ, Maxence Christelle,Bertrand-Léo Combrade, Tara De Condappa Belka,  Jacques Diedhiou, Thuan Hoai Diep, Victoria Dominici, Idris Fassassi, Estelle Ferrarese, Laurent Francatel, Bertrand Geay, Isabelle Gouarné, Thierry Guilbert, Emmanuel Halais, Céline Hervet, Céline Husson- Rochcongar, Pascaline Lefort, Salima Naït Ahmed, Emmanuel Monneau, Emmanuel Nardon, Georges Emery Ndong Etougou, Hermann Okemba M’otsangou, Paul Pasquali, Romain Pudal, Gabrielle Radica, Layla Raïd, Jeannine Richard-Zappella, Basile Ridard, Ada Reichhart, Ossian Roge, Claire Sainte-Beuve, Charles-Edouard Sénac, Valérie Varnerot.

Le nouvel axe de recherche « Normes et réflexivités » se restructure à partir des anciens axes 2 « Savoirs » et 3 « Normativités », autour de deux questions classiquement travaillées au CURAPP-ESS :
(1) l’épistémologie, menée depuis deux points de vue différents articulés dans l’axe : premièrement depuis le travail réflexif mené à l’intérieur des sciences humaines et sociales et du droit ; deuxièmement, depuis les concepts et méthodes de la philosophie contemporaine.
(2) la question des normes, en s’intéressant à leur origine et leur fondement, leur typologie, leur organisation, leur système et leurs divisions régionales – dans les champs moraux, sociaux, politiques et juridiques, explorés depuis cinq disciplines différentes, à partir de projets tant propres qu’inter-disciplinaires en sociologie, sciences de l’éducation, linguistique, droit et philosophie.
Ce nouvel axe renforce cette association en articulant :
(1) les sciences humaines et sociales et le droit à la philosophie sur le fondement du retour réflexif des disciplines sur elles-mêmes (il s’agira, par exemple, de travaux sur la circulation des idées pragmatistes en philosophie et en sciences sociales, sur l’héritage de la sociologie réflexive dans la philosophie française contemporaine, ou encore sur les points de convergence récents entre la théorie critique et l’Ecole durkeimienne) ;
(2) la philosophie aux recherches empiriques menées en sociologie et en linguistique (il s’agira par exemple des travaux sur le genre et le care, sur la littérature, sur l’apprentissage du langage, sur les pratiques politiques, etc.) ainsi qu’aux recherches juridiques (ce seront, entre autres, les travaux sur la famille, sur les droits de l’homme, etc.).
Ces deux articulations traversent les trois sous-axes qui composent l’axe :
(1) Épistémologie et sociohistoire des SHS
(2) Connaissance, langage et valeurs
(3) Discours et pouvoir
Le premier met l’accent sur les travaux réflexifs des chercheurs en SHS, dont les recherches empiriques sont menées dans les Axes 1 et 2 du laboratoire. Le second prend son point de départ dans le coeur disciplinaire de la philosophie au laboratoire : philosophie du langage ordinaire, philosophie analytique de la connaissance, éthique, philosophie sociale, morale et politique ; et il s’ouvre, selon les travaux, vers les recherches empiriques (psychologie sociale ou cognitive, sociologie) ou juridiques (philosophie du droit). Le troisième axe, enfin, est centré sur l’analyse des discours, de l’interprétation et de la manière dont celle-ci constitue un enjeu de pouvoir. La réflexivité juridique y est centrale à travers les travaux menés en théorie du droit et en droit international des droits de l’homme. Les recherches s’y étendent également au discours politique grâce aux outils de la linguistique.