A l’intersection du savoir et de la création, cet axe considère que les œuvres produisent de la pensée et qu’inversement la recherche scientifique peut s’appréhender par sa dimension artistique. Il interroge les outils comme les procédés de recherche et de création impliquant un geste individuel ou collectif ; un geste qui, comme intention et comme réalisation, peut conduire à l’écriture, la production, l’analyse, la conceptualisation ainsi qu’à l’exposition d’œuvres. Point commun de deux positions a priori séparées – l(es) artiste(s) et le(s) chercheur.euse(s), le geste est entendu à la fois de manière littérale, comme un mouvement du corps et une assise somatique de la pensée, et plus largement, comme un ethos, incarné et saisi par des outils et des méthodologies.
Cet axe se propose ainsi de susciter, soutenir et penser les différentes modalités du geste en prenant pour perspective :
- – des objets transversaux – hybrides, résultants d’un processus de transplantation par exemple, de discipline en discipline ;
- – des formes et des méthodologies qui cherchent l’indisciplin(air)e et la traversée des frontières – conférences-performances, recherche-création ;
- – des écritures d’artistes et de chercheurs.euses – schémas, illustrations, livres, ephemera, inscriptions, traces, analyses, critiques ;
- – des déplacements appréhendés dans leurs processus, protocoles et méthodologies.
L’axe OGRE anime une recherche performative : ses chercheurs.euses opèrent des déplacements, les suscitent par des événements scientifiques expérimentaux et des protocoles singuliers. Ils observent et analysent les effets des multiples manifestations du geste.
Responsables de l’axe : Sally Bonn, Guillaume Pinçon
Membres de l’axe : Aimeric Audegond, Sally Bonn, Anna Buno, Christophe Bident, Marion Boudier, Dylan Caruso, Fabien Danesi, Pierre Eugène, Philippe Fauvel, Marie-Hélène Gauthier, Lise Lerichomme, Androula Michael, Annick Naour, Marie Pierre-Bouthier, Guillaume Pinçon, Oriane Sidre, Natacha Thiéry, Ghislaine Vappereau