Gbobia, Nadia

Après l’obtention d’un master en sciences po à l’université d’Université Panthéon-Assas Paris II, puis d’un master en philosophie à l’université de Strasbourg, Gbobia Nadia a eu l’opportunité de s’inscrire pour une thèse de doctorat (en temps partiel) à l’UPJV (Amiens) sous le tûtelât du professeur Lorenzo Vinciguerra, professeur de philosophie de l’âge classique, dont la spécialité académique porte sur Spinoza (auteur hollandais du XVIIè siècle), l’anthropologie philosophique et la philosophie de l’art.

Les recherches doctorales de Gbobia Nadia portent sur Spinoza et la question démocratique sous l’intitulé suivant : ‘’La démocratie chez Spinoza ou les essences de «la libre république »’’. L’intérêt de ses travaux prend sa source dans l’idée de faire l’effort de restituer la pensée de Spinoza sur la question démocratique en vue notamment d’éclairer l’actualité toujours renouvelée de la question démocratique pour nos sociétés actuelles.

Résumé de la thèse

Spinoza ouvrira dans la modernité qui s’annoncera au long du XVIIè siècle, une perspective politique nouvelle. Celle qui consistera à interroger la question antique du gouvernement le meilleur, par le prisme d’une réflexion qui recherche une conciliation valorisante des intérêts individuels (au travers du concept du droit naturel) et de ceux des gouvernants (au travers du concept de la souveraineté). Ainsi, Spinoza tenta t-il, dès son Traité thélogico-politique, de produire un autre type de républicanisme par l’introduction dans l’idéal républicain (de son époque) d’un certain esprit démocratique en donnant la primauté, à certains endroits, tantôt aux gouvernants, tantôt aux individus-citoyens. Cette perspective nouvelle aboutira, dans son dernier ouvrage politique (le Traité Politique), à la production d’une vision particulière, autant de l’État (en général) que de la démocratie elle-même, par l’appropriation et l’innovation conceptuelle qu’il opère au travers de l’idée de la multitude dont la caractéristique chez lui, du point de vue politique, reste éminemment liée à l’expression du pouvoir de la puissance collective, et donc du pouvoir fondé sur des bases éminemment démocratiques – à savoir la loi de la puissance effective du nombre (pas seulement la loi du nombre). Une conception nouvelle à la fois de l’État et de la démocratie qui va révéler une idée fondamentale dans la pensée spinoziste: celle selon laquelle la démocratie constitue l’essence de la libre république, de l’État libre.

Mots-clés : Liberté, Pouvoir, État, Démocratie, Politique, République

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