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Thèses

  • Par-delà la technique : une ethnographie du  »problème déchet » au prisme d’une collectivité territorialeCamille Dormoy

    Université d’inscription : Université Picardie Jules Verne, Amiens

    Contrat doctoral : CIFRE Amiens Métropole - Thèse soutenue le 1er juillet 2024

    Sous la direction de : Sophie Chevalier, Denis Blot

    Résumé :
    Cette recherche socio-anthropologique menée au sein des services de gestion des déchets d'Amiens Métropole, réalisée sur une période de trois années, explore de manière approfondie la manière dont est organisée la gestion des déchets urbains. Ce travail met en lumière l'importance des déchets dans la construction des identités sociales et des liens communautaires. Il montre que ces déchets ne sont pas de simples objets à éloigner ou à éliminer, mais qu'ils jouent un rôle actif dans notre vie quotidienne, façonnant nos environnements urbains et contribuant à créer un ordre public complexe. En interrogeant la définition même de ce qu'est un déchet, cette recherche engage à réfléchir aux valeurs et aux significations qui leur sont attribuées. Ainsi, elle nous incite à examiner non seulement comment nous les gérons, mais aussi comment nous les percevons, mettant alors en lumière leurs dimensions intrinsèquement axiologiques.
    Accès en ligne : https://theses.hal.science/tel-04969817
    Accès en bibliothèque : https://www.sudoc.abes.fr/cbs/DB=2.1//SRCH?IKT=12&TRM=283430400

  • Histoires de chine : entre rebuts et trésors patrimoniaux. Enquête ethnographique sur les brocantes dans les Hauts-de-FranceCharlotte Goetgheluck

    Date d’inscription : 01/10/2023

    Université d’inscription : Université Picardie Jules Verne, Amiens

    Sous la direction de : Sophie Chevalier

    Résumé :
    Dans les Hauts-de-France et la Belgique voisine, on recense des centaines de brocantes par année. Certains week-end printaniers et estivaux, ce sont plusieurs dizaines de manifestations qui sont organisées. C'est dire l'importance de ce phénomène dans le nord de la France ! Ce constat constitue le point de départ intéressant d'une réflexion sur les caractéristiques originales de ces événements dans les Hauts-de-France : une « culture de la brocante » existe-t-elle effectivement dans la région, et si tel est le cas, quelle en est sa genèse socio-historique ? Les « marchés/foires aux puces » sont-ils les héritiers d'une longue tradition mercantile, notamment des grandes foires médiévales du nord de la France ? Quels en sont les acteurs contemporains ? Quels artefacts circulent ? Quelle nature et quelle importance ont ces flux circulatoires ? Quels liens ces « restes » ou « rebuts » devenus marchandises ont-ils avec l'économie circulaire ? On s'interrogera notamment sur les ressorts socio-économiques de ces manifestations à succès qui attirent à elles des visiteurs étrangers, chineurs ou touristes, au premier rang desquels les Belges, et qui sont donc des événements touristiques. Après avoir esquissé un panorama général des brocantes et tenté d'en distinguer les différents types, cette recherche se centrera sur une catégorie particulière d'objets, encore peu étudiés : les artefacts militaria de la Première Guerre Mondiale (vêtements, insignes, armes, etc.). Présents sur les brocantes, ceux-ci donnent également lieu à des échanges dans des lieux spécifiques : les bourses militaria. L'analyse de cette activité originale et du public qu'elle implique sera ici étroitement liée à l'observation de son inscription territoriale. Dans quelle mesure, en effet, la dense circulation de ces artefacts témoigne-t-elle tout à la fois d'une singularité patrimoniale et d'une spécificité régionale sur un territoire fortement marqué, dans ses paysages comme dans les mémoires collectives, par la Première Guerre mondiale, les conflits et les destructions qu'elle a générés ?

  • Le goût de la bière: renouveau brassicole et transformation des manières de boire dans les Hauts de FranceBastien Durand-Toulouse

    Date d’inscription : 30/09/2020

    Université d’inscription : Université Picardie Jules Verne, Amiens

    Sous la direction de : Tiphaine Barthélémy

    Résumé :
    L'objectif de cette thèse est d'analyser les caractéristiques du renouveau de l'artisanat bras-sicole dans une région, les Hauts-de-France, où la bière jouait autrefois un rôle économique et culturel important (plus de 2000 brasseries au début du 20ème siècle) et dont la consommation reste aujourd'hui supérieure à la moyenne nationale. Dans quelle mesure toutefois le passé informe-t-il ici le présent ? Dans une perspective socio-anthropologique, il s'agit de s'interroger tant sur les circuits économiques et touristiques qui se développent autour des brasseries artisanales, leur ancrage local ou leurs dimensions internationales que sur l'émergence de nouvelles manière de boire et de types de consommateurs inédits, porteurs de nouvelles normes alimentaires.

  • Quel patrimoine gastronomique pour les Hauts-de-France ? Ethnographie des évènements culinaires et des pratiques alimentaires émergentesCamille Notebaert

    Date d’inscription : 09/09/2019

    Université d’inscription : Université Picardie Jules Verne, Amiens

    Sous la direction de : Aline Hémond, Denis Blot

    Résumé :
    Ce projet doctoral propose d'explorer les fabrications d'expériences culinaires en lien avec la définition d'un patrimoine gastronomique dans la région Hauts-de-France. Entre processus de reconnaissances culturelles, exploitations marchandes, enjeux touristiques et politiques, il s'agit de comprendre comment les évènements culinaires et les pratiques alimentaires émergentes à la fois questionnent et alimentent un patrimoine gastronomique dans cette région. Nous travaillons particulièrement sur les aspects identitaires et culturels associés au domaine culinaire, dans les formes de valorisations locales, régionales et mondiales. Les pratiques alimentaires participent à la diversité culturelle et à la créativité humaine (Csergo, 2011) . La reconnaissance institutionnelle de l'alimentation comme patrimoine culturel immatériel permet alors de contre balancer une idée de standardisation des consommations, d'homogénéisation des pratiques alimentaires, d'appauvrissement des agricultures, et de proposer des alternatives aux modèles de consommation globalisés. Ce double sens sera au coeur de notre réflexion : entre reconnaissance culturelle et exploitation marchande, comment se construisent les politiques culturelles et économiques autour de l'idée de patrimoine gastronomique dans la région Hauts-de-France ?

  • L’espace de la reconstitution et de la fête médiévale : acteurs, pratiques et enjeux. Une enquête dans les Hauts-de-FranceVéronique Hochédé

    Date d’inscription : 01/10/2016

    Université d’inscription : Université Picardie Jules Verne, Amiens

    Sous la direction de : Tiphaine Barthélémy

    Résumé :
    Depuis une vingtaine d'années, la pratique de reconstitution médiévale connait un essor dans les Hauts-de-France. Des membres d'associations recréent un passé qu'ils revendiquent comme authentique. Dans une démarche de transmission, ils proposent des mises en scène au public dans des fêtes médiévales. Cette enquête ethnographique menée sur les fêtes mais aussi sur ce qui se passe à côté (avant et après) interroge les liens existants entre les mondes sociaux fictifs mis en scène dans les reconstitutions médiévales et les rapports sociaux bien réels dans lesquels s'inscrivent leurs acteurs tant à l'extérieur du monde de la reconstitution qu'à l'intérieur. A partir de données constituées d'observations participantes de fêtes, de participations en immersion dans des associations, organisatrice d'événement et de reconstitution médiévale, d'entretiens et de photographies, il s'agit d'explorer des pratiques qui oscillent entre la pratique ludique (jeu) et l'expérimentation archéologique (le sérieux) ; l'individu « joue » à être un autre du passé et dans le même temps, il contribue à l'inscrire dans le présent, à travers des pratiques de transmission à un public.

  • « Déchets sauvages » et fabrication de l’ordre paysager : analyse des conflits et usages des représentations paysagères océanes – étude de cas de la ville de Biarritz » (Pyrénées-Atlantiques)Julie Désert

    Date d’inscription : 09/10/2017

    Université d’inscription : Université Picardie Jules Verne, Amiens

    Contrat doctoral : Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation

    Sous la direction de : Aline Hémond, Denis Blot

    Résumé :
    S'inscrivant dans les champs de l'anthropologie de l'environnement et de l'anthropologie visuelle, ce projet de recherche se propose d'appréhender la mise en ordre (Douglas, 1967) de l'espace côtier et ses acteurs. À Biarritz, les actions collectives autour de cette problématique sont grandissantes. La ville procède à trois formes de nettoyage de ses plages à savoir le nettoyage mécanique, le nettoyage manuel, et le nettoyage maritime des déchets flottants sur la bande des trois cent mètres de la côte. À cette pratique de nettoyage, les acteurs sociaux prêtent une multitude de sens : politique, économique, touristique, sanitaire et esthétique. J'observe alors une anthropisation du littoral par l'acte de nettoyage. Le nettoyage mécanique, en particulier, provoque un déséquilibre du milieu naturel. Les plages urbaines ne sont plus faites que de sable blanc. Les déchets bio-organiques – comme la laisse de mer, cette accumulation de débris naturels et de déchets – sont devenus inexistants du fait du nettoyage non ciblé. Comment ce « dehors » (Monsaingeon, 2017) nous renvoie-t-il à l'organisation sociale et spatiale de la ville ? Comment le nettoyage des plages et des eaux met-il en ordre l'espace côtier ? Comment l'hétérogénéité des acteurs sociaux biarrots fabrique-t-elle l'ordre paysager ? Qui sont les acteurs se mobilisant autour de ces déchets marins ? Qui fabrique la ville océane aujourd'hui ? D'autres questionnements se centreront sur la question de la pollution visuelle et les processus de son effacement. L'ordre, en particulier le « bon ordre visuel », ferait-il ainsi désordre ? Comment l'évacuation des déchets - qui commence par leur désignation comme déchet - participe à l'organisation sociale et spatiale de la ville ? Autrement dit, en nettoyant les plages et la nature, comment construit-on un ordre politique, spatial et une nouvelle représentation paysagère océane ? Pour répondre à ces questionnements, une méthodologie ethnographique qualitative est employée (observation participante, entretiens et observations visuelles avec la photographie et le process filmique). Dans une démarche compréhensive et constructiviste, ce projet m'amènera à faire état de la structure relationnelle des acteurs-océans biarrots se mobilisant contre ces déchets « sauvages ».