




Projets passés

AnthropArc : Archives orales de la Préhistoire française

AnthropArc : Archives orales de la Préhistoire française
Membre(s)
Collaborateur(s)
Alfonso Ramirez-Galicia (TEMPS, UMR 8068)
Financement
(DIM PAMIR, IDF) Région Ile-de-France ; LabEx Les Passés dans le Présent ; Equipe Ethnologie Préhistorique (UMR 7041) (2016-2021)
Partenaires
TEMPS, UMR 8068 ; LESC, UMR 7186
Description
Le projet Anthrop’Arc s’inscrit dans la continuité d’un projet de plus grande envergure – « Vers Arcy » (coord. P. Bodu et N. Goutas) – porté au sein de l’équipe Ethnologie préhistorique et dont l’objectif est une meilleure compréhension des dynamiques de peuplement paléolithique du Bassin parisien pour lesquelles les occupations des grottes d’Arcy-sur-Cure (Bourgogne) représentent le noyau central. Adossé à ce dernier, un second projet, du Labex Les Passés dans le Présent, a été initié en 2015. Ce projet, 2ARC (coord. N. Goutas, L. Mevel et P. Bodu), porte sur les archives (écrites, photographiques, filmographiques) issues des fouilles conduites depuis le XIXe siècle dans différentes cavités du massif d’Arcy-sur-Cure, et en particulier celles du préhistorien André Leroi-Gourhan (1946-1963). Ce projet vient nourrir des problématiques patrimoniales (sauvegarde des archives, valorisation grand public, entretiens d’anciens fouilleurs), épistémologiques et d’histoire des sciences en lien notamment avec les travaux pionniers de Philippe Soulier et d’autres plus récents conduits dans le cadre d’un Master (E. Le Gueut, 2017) et de deux recherches post-doctorales (A. Ramirez-Galicia, 2017 et 2019-2021).
La recherche de Gwendoline Torterat et du projet Anthrop’Arc qu’elle a coordonné s’inscrit dans la continuité de ces recherches en cours. Elle porte sur des questions épistémologiques et historiques concernant la naissance et l’essor d’une Préhistoire à la française héritée de Leroi-Gourhan. De novembre 2019 jusqu’en janvier 2021, elle a pu enquêter auprès des acteurs (fouilleurs, archéologues et amateurs) ayant travaillé dans les grottes d’Arcy-sur-Cure entre 1946 et 1963 afin de constituer un ensemble de documents administratifs alimentant le volet proprement archéologique que les recherches sur le site ont permis de construire jusque-là

Revisiter la commémoration : histoire de la Première Guerre mondiale et citoyenneté

Revisiter la commémoration : histoire de la Première Guerre mondiale et citoyenneté
Membre(s)
Collaborateur(s)
Sarah Gensburger (CSO), Jeanne Teboul (UMR LinCs, 7069) ; Sylvain Antichan (CUREJ, EA 7703)
Financement
LABEX de l’Université Paris Nanterre « Les passés dans le présent : Histoire, mémoire et Patrimoine / Pasts in present » (2014-2015) ; Mission du centenaire 1914-1918
Partenaires
BDIC ; ISP
Description
Projet lauréat de la « Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale ». Dans le cadre d’un contrat d’ingénieur d’étude (700h entre 2014 et 2015), Gwendoline Torterat s’est penchée sur les logiques de réception de l’histoire dans et hors les murs de l’institution scolaire ainsi que dans les musées pour la commémoration du centenaire de la Grande Guerre.

La blessure chez les sapeurs-pompiers

La blessure chez les sapeurs-pompiers
Membre(s)
Collaborateur(s)
David Mélo (LLSETI), Frédéric Gloméron (EA7493 ÉRCAÉ), Trois étudiant·e·s (Master 1 d’ergonomie)
Financement
SDIS Loiret 2004-2005
Partenaires
laboratoire AMCO ; caserne du Loiret
Description
Ce partenariat entre le laboratoire AMCO et une caserne du Loiret part d’une demande d’analyse et d’adaptation des pratiques sportives face aux constats répétés de blessures pendant ces activités. L’analyse de cette demande nous a conduit·e·s à interroger plus généralement la santé des sapeurs en s’intéressant à l’ensemble de leurs activités et non uniquement à la pratique sportive réalisée en caserne. Rompant avec les études centrées sur le mal-être lié à l’intervention, l’analyse de l’activité réelle de travail ouvre la « boîte noire » du temps hors intervention pour le considérer non pas comme le négatif de l’intervention, mais comme un temps de travail à part entière. L’enquête montre, à partir du croisement de travaux sur les questions du sens au/du travail, du care et de la culture matérielle, comment les stratégies d’adaptation à l’attente se heurtent aux techniques du corps des hommes au travail et à la construction symbolique et matérielle d’une culture professionnelle masculine autour de l’intervention, provoquant ainsi un mal-être au travail.

SmartAdo : usages intensifs du Smartphone chez les adolescent·e·s

SmartAdo : usages intensifs du Smartphone chez les adolescent·e·s
Membre(s)
Collaborateur(s)
R. Simon† et B. Corret (deux étudiants)
Financement
ARS – Région Centre (2011-2014)
Partenaires
Agence Régionale de Santé Centre ; Région Centre ; l’ancien laboratoire AMAPP (auquel J. Riff appartenait) ; Master d’Ergonomie de la Motricité de l’Université d’Orléans
Description
Nous avons inscrit le projet SmartAdo dans le Plan Régional en Santé Publique et Environnementale de l’Agence Régionale de Santé en Région Centre. Il s’agissait de prévention primaire en direction d’un public d’adolescent·e·s exposé·e·s de façon intensive à des environnements technologiques numériques, plus spécifiquement au Smartphone (ou téléphone dit « intelligent »).
L’originalité de SmartAdo résidait à la fois dans la dimension pluridisciplinaire de l’approche (psychologie, ergonomie, ethnologie) et dans l’étude des « usages » intensifs de Smartphones par les adolescents en situation réelle – objet central, de l’environnement technologique numérique dans lequel elles et ils évoluent –, afin de rendre compte de leurs conséquences en termes de santé entendue dans une acception large. En effet, les travaux de recherche, desquels nous nous distinguions, se structuraient autour des effets de la technique, dans une conception « virale » et intrusive de celle-ci (les ondes, l’addiction, la cyberpornographie, le harcèlement, l’exposition aux pratiques commerciales) ; peu de travaux étaient donc consacrés aux effets des pratiques sur la construction bio-psycho-sociale des adolescent·e·s. Aussi, nous avons proposé d’analyser l’activité et de rentrer par le couplage entre objet et sujet à trois échelles de description : la Main-l’Objet, le Corps-l’Objet, le Corps-l’Objet-l’Environnement. À partir d’observations dans des lieux multiples (espaces publics, espaces domestiques, espaces scolaires), d’entretiens individuels et collectifs, nous avons ainsi pu faire émerger 6 nouvelles façons d’envisager les effets des Smartactivités à l’adresse de l’ARS : les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) et la rédaction de Short Message Service (SMS) ; les gestes de protection, ostentation, dissimulation de l’objet fragile et coûteux ; la charge cognitive en lien avec les multi-activités ; la connectivité permanente, l’emprise de l’objet et l’appauvrissement possible de compétences cognitives de base ; la pression sociale et la construction collective d’une « dépendance ». Nous avons également pu montrer comment les SmartActivités construisent des rapports sociaux spécifiques ; développent des savoir-faire nouveaux (dextérité gestuelle, mobilisation de ressources en personnes et en outils, savoir-faire sociaux) ; des stratégies d’adaptation et identitaire (voire exploration d’identité en termes de genre et d’âge essentiellement). Nous avons profité de cette recherche pour également construire une bibliographie raisonnée sur le sujet. Cette recherche a donné lieu au financement d’un stage et d’un apprentissage, à un mémoire de Master 1, à un rapport scientifique, à une communication orale (Congrès AFS, RT41, Juin 2021) dans laquelle je travaille plus spécifiquement le « faire genre » dans l’espace public, question apparue en actualisant les données avec de nouveaux entretiens réalisés entre 2015 et 2021.

Rudolf : Rôle et Usage Dynamique des Objets dans Les interactions Formatives

Rudolf : Rôle et Usage Dynamique des Objets dans Les interactions Formatives
Membre(s)
Collaborateur(s)
N. Heddad (CRTD, CNAM) ; P. Falzon(CRTD, CNAM) ; Y. Lémonie (CRTD, CNAM) ; V. Nègre (UMR AUSser)
Financement
ComuE héSam (Hautes Études-Sorbonne-Arts et Métiers) (2015-2016)
Partenaires
CRTD du CNAM ; UMR AUSser de l’ENSA Paris – La Villette ; CETCOPRA de Paris 1
Description
Ergonomie socio-cognitive, histoire de l’architecture et ethnologie ont croisé regards, méthodes et concepts autour de la fabrication et l’usage de maquettes dans la formation à la simulation d’ergonomes et d’architectes. L’étude des situations formatives nous semble avoir accordé beaucoup d’intérêt aux pratiques langagières et, donc aux contenus de cours, une place doit être faite aussi aux méthodes, à « ce qui se fait » et aux objets pédagogiques utilisés. Aussi, depuis les années 2000, les didactiques professionnelle et scolaire visent à comprendre plus spécifiquement le rôle des dispositifs matériels et symboliques dans les situations formatives : apprentissages moteurs, sportifs, des normes, de savoirs techniques ou mathématiques. C’est dire l’étendue du domaine et l’invitation à un traitement pluridisciplinaire de cet objet aux enjeux multiples.
L’objectif du projet était triple :
– de recherche : 1. le « savoir de la main » qui crée et manipule la maquette ; 2. la rencontre des intentions pédagogiques des enseignant·e·s et leur appropriation par les élèves ; 3. la création, par le travail collectif autour des maquettes, d’une identité professionnelle.
– de formation : j’ai recruté deux stagiaires de niveau Master pour les former à la recherche sur les objets pédagogiques.
– de conception : en travaillant avec les enseignant·e·s intervenant dans les différentes formations choisies, l’ambition était de collaborer à l’amélioration des enseignements-apprentissages concernés.

Proscaf : les scaphandriers travaux publics

Proscaf : les scaphandriers travaux publics
Membre(s)
Financement
recherche non financée (2011-2018)
Description
Ce travail a pour point de départ une demande de membres du tout nouveau syndicat des scaphandriers autour de leurs « compétences » dans l’objectif de rédiger la convention collective de la profession naissante qui soit au plus près des réalités de l’activité. Cette demande est adressée, dans un premier temps, à l’équipe de formation du Master d’ergonomie de l’Université d’Orléans.
La disparition du laboratoire d’accueil pressenti pour ce projet a fait évoluer le partenariat vers une collaboration plus implicite, un terrain davantage filé sur des lieux d’intervention, sur des chantiers et dans des écoles de formation qui vont, à partir de 2014, décerner le titre professionnel (2014). Ce titre entérine à la fois l’existence de la profession et une formation diplômante que j’ai étudiée par une ethnographie des cultures matérielles des sujets-scaphandriers durant huit années. Les matériaux ethnographiques ont été collectés sans « participation observante ». J’ai partagé, avec les travailleurs, de longs moments sur les chantiers ou en interventions plus ponctuelles, observé les stagiaires dans le cadre de leur formation (plusieurs semaines à différents moments de la formation) et réalisé des entretiens approfondis en situation de face-à-face avec différents sujets du réseau d’actions sur les actions des autres (femmes de scaphandriers, préventeur, employeurs, interlocutrice de la Direction générale du travail, syndicalistes, stagiaires, scaphandriers classe 2A).
La recherche sur des scaphandriers était pour moi l’occasion d’interroger mes thématiques mapistes en me risquant à considérer les environnements hostiles, dans lesquels s’immergent les travailleurs, comme un verre grossissant pour l’analyse des rencontres des matières (sujet, objet, environnement), de la formation de sujets-scaphandriers (ceux des travaux publics), de la place de la culture matérielle dans les réseaux d’actions sur les actions des autres. La prise au sérieux de la culture matérielle – comprise non pas comme somme d’objets matériels, mais bien comme le fruit de relations entre les sujets et les objets et qui n’est pas restreinte aux objets du travail, comprise donc comme matières à former – des scaphandriers conduit à explorer le rapport aux environnements hostiles à partir d’expériences sensori-affectivo-cognitivo-motrices du travail spécifiques. Cette approche invite à revisiter la catégorie du risque, inopérante aux yeux des professionnels concernés, dans un contexte où l’imprévisible domine. Il s’agit alors pour les scaphandriers de développer une sensorialité fine, comprenant des « sens de » l’immersion et de l’intuition notamment, qui visera à pouvoir se sortir des situations les plus problématiques. La formation, qui s’affiche comme formation à la sécurité, est alors surtout l’occasion d’une déconstruction-reconstruction de la sensorialité et de la motricité mises à l’épreuve par des matières venant ainsi sanctionner durement les apprentissages des stagiaires. Équipement – véritable mais indispensable harnachement au service de la production d’un travail dans lequel j’intègre ce que d’aucuns considèrent comme des outils ou instruments –, conditions matérielles d’un travail réalisé malgré une pénurie de matériaux et parfois d’outils, liquides dans lesquels les scaphandriers s’immergent et corps s’articulent ainsi tant bien que mal. Dans ce contexte, les élèves scaphandriers apprennent à déléguer, non sans mal, des pans entiers de leur sensorialité et de leur cognition à leurs collègues (le collectif de travail est constitué d’un minimum légal de trois scaphandriers qui tournent sur les trois postes de plongeur, de surveillant de plongée et de tendeur-plongeur secours) pour assurer et la sécurité des humains et la réussite du travail. L’analyse de la respiration, par exemple, illustre comment la culture matérielle des scaphandriers articule le vital et le social, en étant impliquée dans un travail sur soi de chacun des scaphandriers, la dépendance essentielle aux autres membres des collectifs de travail et l’évaluation du travail en train de se faire. Les différents couplages et découplages aux matières participent ainsi à la construction de sujets particuliers qui, malgré les idiosyncrasies, tendent à être faits du même bois et participent de la formation d’un savoir-faire-ensemble collectif. S’il y a partage de savoir-faire, ce n’est pas tant parce qu’ils seraient communs à la profession, que parce que chacun des trois scaphandriers concernés par une intervention participe à la construction d’un savoir-intervenir en milieu subaquatique. Ainsi, le savoir-faire n’est pas le fait de l’un ou l’autre, mais de l’articulation des cognitions, des incorporations et sensations du trio dans une situation donnée.
Si cette recherche n’a pu être réalisée collectivement, j’ai toutefois sollicité, à différentes reprises, des collègues pour échanger sur des aspects précis qui émergeaient de cet objet et m’incitaient à questionner d’autres disciplines ou d’autres professions comparables au moins à certains égards. Les questions de la sensorialité (É. Lalo, neuroscientifique), des apprentissages (É. Lalo et D. Nourrit, psychologue des apprentissages moteurs), de la transmission dans la formation professionnelle (H. Munz, ethnologue), des environnements hostiles et du couplage à la technique (C. Moricot, socio- anthropologue) ont ainsi fait l’objet d’échanges pluridisciplinaires ou de comparaison de terrains d’enquête.

HECTTOR : L’Humain Engagé par la Cobotisation dans les Transformations du Travail et des Organisations dans les usines du futur

HECTTOR : L’Humain Engagé par la Cobotisation dans les Transformations du Travail et des Organisations dans les usines du futur
Membre(s)
Collaborateur(s)
Flore Barcellini (Cnam - Centre de Recherche sur le Travail et le Développement)
Financement
ANR HECTTOR (2018-2022)
Partenaires
Ecole Nationale Supérieure d'Arts et Métiers LCFC - LSIS ; CETCOPRA Centre d'Etudes des Techniques, des Connaissances et des Pratiques ; CRTD Cnam - Centre de Recherche sur le Travail et le Développement
Description
Ce projet visait à analyser les enjeux technologiques, humains et organisationnels de la cobotique dans les PME par une approche pluridisciplinaire où se rencontrent des sciences humaines, des sciences sociales (ergonomie, sociologie, anthropologie) et des sciences pour l’ingénieur (robotique, génie de production).
Je me suis engagée dans cette ANR au titre de mon approche des couplages entre objets et sujets dans les environnements de travail et mon questionnement autour de la propriété des savoir-faire : « à qui appartiennent les savoir-travailler lorsque le sujet fait avec un “ cobot“ (un « robot collaboratif ») ? » était mon questionnement de départ. Les différentes analyses diagnostiques (de l’existant politique, social, technologique et organisationnel), intégrées à la démarche du projet, ont mis en lumière la difficulté à pouvoir rendre compte du travail avec les cobots dans le contexte de PME, s’équiper relevant davantage de l’intention. Les terrains pressentis ou investigués (une forge et une entreprise de fabrication de pièces techniques et matériaux denses) ont réorienté le projet global vers un accompagnement au changement ; permis d’analyser les soubassements politiques et économiques diffusés dans les textes consacrés à « l’usine du futur » grâce à une approche socio-historique ; de questionner les divergences de projets selon une intention de santé (travailler avec les humains pour le cobot) ou de productivité (travailler à la place des humains pour le robot) ; plus subtilement, d’insister sur l’incontournable prise en compte du geste, de l’expérience sensible, du rapport à la matière, toutes choses non modélisables, à l’œuvre dans le travail et des couplages et découplages avec le cobot, auquel sont associées, malgré tout, des tentations de normalisation et de standardisation des gestes humains.

CANAL : Le Canal Seine Nord Europe Transports fluviaux, Plates-formes Multimodales Paysages de Haute Somme

CANAL : Le Canal Seine Nord Europe Transports fluviaux, Plates-formes Multimodales Paysages de Haute Somme
Membre(s)
Collaborateur(s)
Antoine Luginbühl, association Passeurs
Financement
ADEME, programme ITTECOP (2012-2014)
Description
Cette recherche vise à l’analyse d’une structure « paysagère » qui comprend des éléments matériels (les éléments du paysage) mais aussi une « société », diverse dans sa composition et un « système de gouvernance ». Il s’inscrit dans cette configuration complexe, un territoire, qui fait interagir le milieu et les paysages, les groupes composant la société locale et les règles de gestion territoriale.
Trois éléments caractérisent de Canal Seine Nord Europe :
– Sa mobilisation d’un mode de transports doux sur une vaste échelle d’aménagement : la navigation de fret mais aussi de plaisance.
– Le choix de ne pas privilégier une problématique simplement économique, touristique, ou de transports aux dépends d’enjeux locaux et de proximité avec la population, mais la volonté de penser simultanément ces différents aspects et d’autres : articulation et transversalité des problématiques endogènes et exogènes au territoire.
– La re-co-construction d’une continuité territoriale sur une vaste échelle autour d’un canal fondée sur la mobilisation d’éléments naturels, historiques, patrimoniaux, matériels et immatériels : de la mobilisation de la biodiversité et de l’histoire Paysage l’agriculture et de la Vallée de la Somme), à un « StoryTelling » du paysage.
Notre approche appréhende le paysage comme un projet, un analyseur et un processus complexe, qui lie tout à la fois la nature et l’humain, le politique et l’économique, la culture et l’esthétique, autant que l’écologique et l’aménagement, avec au premier rang les ITT. Les enjeux écologiques sont donc appréhendés sous l’angle anthropologique mais traités de manière multidisciplinaire. Une attention particulière est portée au « lien au paysage » comme espace organisé et œuvre collective des sociétés. L’objectif est de comprendre les interactions entre structure et processus, entre activité humaine et structure du paysage. Cette analyse interactive nous situe de manière originale par rapport à des approches strictement linéaires du paysage (Luginbühl, 2009).

FESTSPACE : Festivals, Events and Inclusive Public Space in Europe

FESTSPACE : Festivals, Events and Inclusive Public Space in Europe
Membre(s)
Collaborateur(s)
David McGillivray (Professeur à l’University of the West of Scotland)
Financement
Horizon 2020 (EU research and innovation programme) under The Humanities in the European Research Area (HERA) - Research program HERA Public Spaces: Culture and Integration in Europe (2019-2022)
Site
https://www.gu.se/en/research/festivals-events-and-inclusive-urban-public-spaces-in-europe-festspace
Partenaires
Gothenburg University
Description
Si les festivals et événements se déroulent depuis longtemps dans les espaces publics des villes européennes, leur nombre et leur rôle s’est renforcé ces dernières années. Les festivals et les évènements sont de plus en plus utilisés par les autorités urbaines pour accomplir des objectifs de marketing territorial et de développement économique, en lien avec la circulation des nouveaux modèles globaux de la ville événementielle et créative. Cependant, festivals et événements jouent aussi un rôle en termes de développement et de cohésion sociale : en effet, bien que ces événements soient des phénomènes limités dans le temps, ils ont des conséquences durables sur les espaces publics, en influençant les types de populations qui les investissent, et les usages qu’ils en font.
En mettant en regard différents contextes urbains locaux, le projet européen FESTSPACE a observé la manière dont les festivals et événements favorisent ou restreignent l’accès et l’usage des espaces publics, ainsi que les échanges et les interactions entre des populations de différents milieux socio-économiques et socio-démographiques, ou de différentes origines culturelles et ethniques. Il s’est intéressé ainsi à la manière dont la conception et le fonctionnement des événements peuvent permettre de dépasser des fractures socio-spatiales existantes. Mais il a observé également la façon dont ils peuvent contribuer à renforcer l’exclusion de certaines populations, en créant des barrières symboliques, financières ou physiques qui rendent les espaces publics moins publics et moins « divers ».
Ce projet interdisciplinaire a analysé ces différents éléments principalement à travers cinq villes (Londres, Dublin, Glasgow, Barcelone, Göteborg). Leur mise en regard était justifiée par le fait que, en plus d’héberger de nombreux événements et festivals de grande ampleur, ces agglomérations connaissent actuellement de nombreuses transformations dans leur composition sociale, en lien avec d’importants phénomènes de migration et une pression touristique accrue.
Plus d’informations : https://twitter.com/festspace1

Paris hippiques dans les Hauts-de-France

Paris hippiques dans les Hauts-de-France
Membre(s)
Collaborateur(s)
Anne Bouhali (Habiter le Monde, UR 4287) ; Pierre-Jacques Olagnier (Habiter le Monde, UR 4287)
Financement
IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation), 2019-2023
Description
Dans la poursuite des travaux menés en Afrique du Sud sur les paris hippiques, et en incluant la France dans la comparaison, grâce à un financement de l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation), Sophie Chevalier a poursuivi une recherche sur les paris hippiques et les pratiques de jeux des parieurs dans les Hauts-de-France. Celle-ci comprenait un volet recherche-formation qu’elle conduit avec Pierre-Jacques Olagnier et Anne Bouhali et les étudiants en master DyGiter. Un colloque international a eu lieu les 11 et 12 mai 2023 à l’UPJV pour conclure cette recherche.

Archives orales des paris hippiques

Archives orales des paris hippiques
Membre(s)
Collaborateur(s)
Thierry Wendling (Héritages UMR 9022), Véronique Moulinié (UMR Héritages) ; Pierre-Jacques Olagnier (Habiter le Monde, UR 4287)
Financement
Projet retenu par le PMU après validation par l'organisme public OFDT, Observatoire français des drogues et des tendances addictives (2022-2024)
Description
Cette recherche sur « l’histoire orale du PMU » est subventionnée par le PMU (Pari Mutuel Urbain, groupement d’intérêt économique spécialisé dans les paris hippiques) dans le cadre de l’obligation légale faite aux opérateurs de jeux d’argent sous droits exclusifs (c’est-à-dire le PMU et la Française des jeux) de consacrer 0,002% du montant des mises à la recherche universitaire sur les jeux et l’addiction.
L’objectif du projet (projet retenu par le PMU après validation par l’organisme public OFDT, Observatoire français des drogues et des tendances addictives) est de donner un état des lieux des différentes mémoires sociales des paris hippiques en France et du rapport que les acteurs sociaux concernés (parieurs, employés du PMU, responsables et personnels des points de vente…) entretiennent avec des problématiques sociétales contemporaines – notamment les notions de « pratiques populaires », de « luxe », de « jeux d’argent », d' »addiction », en partant de l’hypothèse anthropologique que ces éléments sont intimement liés.

Le commerce alimentaire « ethnique », entre pratiques communautaires et vivre-ensemble. Une comparaison de quartiers parisiens

Le commerce alimentaire « ethnique », entre pratiques communautaires et vivre-ensemble. Une comparaison de quartiers parisiens
Membre(s)
Financement
financé par la Ville de Paris dans le cadre du programme « Paris 2030 », porté par l’UMR 8185 ENeC, CNRS/Université Paris-Sorbonne
Description
Financé par la Ville de Paris dans le cadre de l’AAP « Paris 2030 » et porté par l’UMR EnEC, CNRS / Université Paris Sorbonne, ce programme pluridisciplinaire a contribué à l’analyse comparée de 6 quartiers parisiens de « centralités minoritaires », qui articulent dans leur fonctionnement toutes les échelles de la métropolisation. Ce projet est revenu sur la notion de commerce « ethnique » en analysant les processus d’identification à l’œuvre dans les échanges marchands de produits alimentaires, et les processus de labellisation présentes dans les stratégies entrepreneuriales, les pratiques de consommation et les discours publics et médiatiques. Finalement il a montré comment, de manière parfois peu visibles, souvent paradoxale et toujours changeante, ces commerces ont un rôle majeur dans les processus d’identification, de construction ou d’effacement de l’altérité qui se jouent sur la scène urbaine locale.

Rester en (centre-)ville : résistance et résilience de la ville ordinaire dans quatre quartiers de villes capitales : Paris, Lisbonne, Bruxelles et Vienne

Rester en (centre-)ville : résistance et résilience de la ville ordinaire dans quatre quartiers de villes capitales : Paris, Lisbonne, Bruxelles et Vienne
Membre(s)
Financement
Programme PUCA-REV (2014-2016) ; pour la consultation de recherche « Ville ordinaire et métropolisation », porté par l’UMR 7218 Lavue, CNRS/ENSA Paris Val-de-Seine
Description
Certains quartiers marqués par des processus structurants de gentrification sont des laboratoires où s’élaborent des moyens de faire face à la pauvreté, à la dégradation des conditions d’emploi, de logement et de certains espaces publics. Partant du terrain, nous avons recueilli les récits et représentations des habitants soutenant de telles pratiques en laissant place aux plus modestes d’entre eux, migrants, étrangers, chômeurs. Ce programme de recherche, financé par le PUCA pour la consultation de recherche « Ville ordinaire et métropolisation », et porté par l’UMR 7218 Lavue, CNRS/ENSA Paris Val-de-Seine, a donné lieu à un rapport, des articles et communications et une exposition de photographie qui a circulé dans les différentes villes étudiées (Paris, Bruxelles, Lisbonne et Vienne).

La figure du consommateur immigré

La figure du consommateur immigré
Membre(s)
Financement
CIERA (Centre Interdisciplinaire d’études et de recherche sur l’Allemagne), porté par le Centre Marc Bloch (Berlin) (2015-2017)
Description
Ce programme financé par le CIERA a permis de croiser les recherches menées en France et en Allemagne sur la thématique du consommateur immigré. A travers une série d’échanges scientifiques franco‑allemands qui se sont déroulés entre 2015 et 2017, l’ambition était de faire émerger un nouveau champs de recherche, croisant deux thématiques traditionnellement abordées séparément – celle des migrations d’une part, et celle de la consommation d’autre part – et de faire dialoguer des historiographies qui se connaissent peu ou pas du tout du fait de la barrière de la langue et du manque de réception des travaux existants.

THERMAPOLIS : Les bains-douches : un service public original entre histoire et devenir

THERMAPOLIS : Les bains-douches : un service public original entre histoire et devenir
Membre(s)
Collaborateur(s)
Lucie BonyCNRS (UMR 5319 Passages) ; Judicaelle Dietrich (Université Lyon 3, laboratoire Environnement Ville Société, UMR 5600) ; Linda Guerry (LARHRA, UMR 5190, Institut Convergences Migrations) ; Arnaud Lemarchand (Université du Havre) ; Claire Lévy-Vroelant (Université Paris 8, Ined) ; Elise Roche (INSA de Lyon, laboratoire Triangle) ; Salome Balkomebole (étudiante à l’INSA, Lyon) ; Camille Calandre (étudiante en Master 2, EHESS) ; Modibo Diarra (étudiant en Master 2, UPJV) ; Amaury Lallau (étudiant en Master 2, univ. Toulouse) ; Solene Le Bihan (titulaire d’un Master 2 en sciences sociales de l’ENS) ; Sofia Sanchez (étudiante à l’INSA, Lyon) ; Alex Soares ; Emilie Ta (étudiante en Master 2, Université Paris Cité) ; Federica Zanantonio Martin.
Financement
ANR, AAP Jeunes Chercheurs Jeunes Chercheuses (2021-2024)
Description
Coordonné par Marie Chabrol, le programme de recherche THERMAPOLIS analyse l’accès à l’eau dans les villes occidentales à travers l’exemple des bains-douches. L’enjeu est de connaître les usages et les usagers des bains publics, et de cerner les fonctions passées et présentes de ces institutions. Par la combinaison d’échelles d’observation et d’approches diachronique et synchronique, THERMAPOLIS propose de mieux comprendre la privation de l’accès à l’eau et les réponses qui y sont apportées dans le contexte urbain néolibéral de l’Europe de l’ouest, marqué depuis plusieurs années par la « crise des réfugiés » et depuis plusieurs mois par celle du « nouveau coronavirus ». La recherche croise deux entrées : par les politiques publiques anciennes et actuelles et par les expériences des usagers et des agents. Ce faisant, cette recherche mettra en lumière la tension entre deux types d’urbanité : la « ville exclusive », qui se ferme aux plus pauvres et la « ville solidaire ». Ce projet s’attachera aussi à décrypter les hybridations entre public et privé, institutionnel et associatif, dans les modes de gestion. À travers l’exemple des bains-douches, l’enjeu est de comprendre comment s’exprime la solidarité à différentes époques et dans divers contextes urbains. Il s’agit également d’analyser les expériences et les trajectoires des personnes qui ont un accès à l’eau réduit ou inexistant.
THERMAPOLIS ambitionne de contribuer à trois domaines de connaissance :
- L’analyse des expériences et trajectoires des usagers des bains-douches contribuera à la connaissance de populations souvent invisibles, et à la consolidation scientifique de la notion de « précarité hydrique » en analysant ses articulations avec les autres formes de précarités ou vulnérabilités déjà repérées (économiques,résidentielles, énergétique, sanitaires, etc.).
- L’étude comparative des modèles d’établissement de bains-douches, actuels ou passé, montrera l’importance des contextes locaux pour comprendre l’histoire et les enjeux contemporains de la gouvernance urbaine des services sociaux et de santé, qui se jouent entre privé et public et qui mobilisent des acteurs et des formes d’action et de gestion inédites.
- Les carrières des bains-douches étudiés seront enfin de précieux indicateurs des changements urbains dans leurs dimensions urbanistique, architecturale, démographique, sociale et politique.
THERMAPOLIS est caractérisé par son ouverture disciplinaire (géographie, histoire, sociologie, anthropologie, économie, architecture, philosophie) et méthodologique (questionnaires, entretiens, observation). L’approche par les archives permettra de construire des carrières d’établissements prenant en compte les contextes politiques, sociaux, économiques, idéologiques, dans lesquels elles se sont déroulées. Réciproquement, ces carrières renseigneront sur les changements intervenus dans les modes de vie, les représentations – notamment du corps, de la santé et de l’hygiène -, les mutations de l’accueil, des politiques sociales et urbaines. La dimension internationale (France, Belgique, Italie) permet de comprendre comment, à partir de la matrice originelle, des situations différenciées ont pu se développer.

Inequality and Poverty in India : Dalits and Adivasis (2014-2016)

Inequality and Poverty in India : Dalits and Adivasis (2014-2016)
Membre(s)
Collaborateur(s)
Dr Alpa Shah au Department of Anthropology, London School of Economics
Financement
Economic and Social Research Council ; European Research Council
Description
Les Dalits (ex-« Intouchables ») et les Adivasis (tribus autochtones) sont des groupes historiquement défavorisés qui continuent d’être surreprésentés parmi la population indienne pauvre, malgré la croissance économique. En réalité, ils sont « broyés par cette croissance », comme le suggère le titre de notre livre (Ground Down by Growth), puisqu’ils y contribuent par leur force de travail, mais ils sont intégrés au capitalisme indien en des termes défavorables (‘adverse incorporation’). Ils souffrent aussi de ce que Philippe Bourgois appelle ‘l’oppression conjugée’, un terme qu’il utilise dans le contexte américain pour décrire l’interaction entre discrimination raciale et exploitation de classe. En Inde, il existe une corrélation très forte entre caste et classe, mais les pratiques discriminatoires sont également fondées sur la religion, le genre, ou encore la région d’origine. Tous ces facteurs d’inégalité contribuent à marginaliser une grande partie de la population indienne et à l’exclure des bénéfices du développement.
Ce travail a débouché sur la publication d’un livre et sur une exposition photographique à la Brunei Gallery de la School of Oriental and African Studies à Londres.

Uprooted and Adivasis : Conflict, Development and Displacement in Central India (2017-2019)

Uprooted and Adivasis : Conflict, Development and Displacement in Central India (2017-2019)
Membre(s)
Financement
Leverhulme Trust ; Oxford School of Global and Area Studies, Université d'Oxford
Description
Ce projet individuel portait sur les conflits et les projets de développement à l’origine de déplacements forcés en Inde. Le développement des zones forestières de l’Inde centrale est fondé sur des acquisitions foncières massives et sur le déracinement de peuples autochtones (Adivasis) qui tentent de résister à leur éviction par différents moyens, que ce soit pacifiquement contre les grands barrages, ou qu’ils prennent les armes, comme au Chhattisgarh, l’épicentre de la guérilla maoïste en Inde.

Erudipic : Erudits, savoirs et mémoires en Picardie aux XXème et XXIème siècle : les sociétés savantes et la fabrique d’un patrimoine régional

Erudipic : Erudits, savoirs et mémoires en Picardie aux XXème et XXIème siècle : les sociétés savantes et la fabrique d’un patrimoine régional
Membre(s)
Collaborateur(s)
Manon Istasse
Financement
Projet régional Structurant (PRS), 2014-2018
Partenaires
Conseil Régional de Picardie. Projets de recherche thématiques ; CHSSC ; CURAPP-ESS
Description
Les sociétés savantes ont pendant longtemps joué un rôle majeur dans la « fabrique » du patrimoine et l’écriture de l’histoire locale, à la charnière du monde académique et du monde des amateurs. Comment expliquer leur persistance en Picardie en ce début du XXIème siècle où une trentaine d’entre elles sont particulièrement actives ? Depuis le début des années 90, on assiste en effet à un développement sans précédent de nouvelles associations patrimoniales (plus de 800 dans la Somme et dans l’Aisne) qui produisent elles aussi des connaissances sur des lieux, des objets ou des pratiques qu’elles contribuent à mettre en valeur en attirant un public nombreux. Comment les anciennes sociétés et les nouvelles associations co-existent-elles ? Qui sont leurs membres respectifs ? Au fil de quel parcours ceux-ci ont-ils été amenés à s’intéresser au patrimoine et à l’histoire locale et comment ? L’émergence de nouvelles associations est-il lié à celui de nouveaux types de patrimoines : industriels, environnementaux ou immatériels ? Quelles hiérarchies, quelles tensions, quelles complémentarités et quelles fragmentations se font jour au sein de ce champ foisonnant du patrimoine et de l’érudition, entre anciens et nouveaux, amateurs et professionnels, savants et politiques ; de quelles sources de légitimité se prévalent les uns et les autres et quelles nouvelles formes d’expertises en résultent ? Telles sont les questions que cette recherche a tenté d’éclairer à partir d’enquêtes menées dans la Somme et dans l’Aisne. Outre la connaissance que le travail de terrain a pu apporter de mouvements associatifs dont l’ampleur, les formes et les fonctions sont encore peu connues, notamment dans les départements picards, il s’agissait de comprendre en quoi cette effervescence associative traduisait des transformations économiques, sociales et politiques plus générales. Ce sont enfin les enjeux de cet engouement massif pour le patrimoine et les récits du passés que cette recherche a tenté d’explorer en s’interrogeant sur les appartenances locales qu’il met en scène, les territoires auxquels il se rattache, les modes de développement territorial qu’il impulse ou les aspirations collectives qu’il permet de rendre visibles dans l’espace public.

De l’entre soi au spectacle : le patrimoine maritime de deux villes portuaires à travers leurs fêtes (Boulogne et Dunkerque aux XXe et XXIe siècles)

De l’entre soi au spectacle : le patrimoine maritime de deux villes portuaires à travers leurs fêtes (Boulogne et Dunkerque aux XXe et XXIe siècles)
Membre(s)
Collaborateur(s)
Nathalie Gauthard (Textes et Cultures, UR4023, université d’Artois), Sophie-Anne Leterrier (CREHS)
Financement
CPER (2022-2023) « Anamorphose. Le patrimoine sous le territoire, le territoire sous le patrimoine » est un projet de recherche lauréat de l’appel à projets Contrat-Plan-État-Région 2021-2027, financé par la Région des Hauts-de-France et l’État. Il est un outil structurant de l’alliance entre les universités d’Artois, de la Côte d’opale et du Littoral et de Picardie-Jules Verne (site A2U), en faisant collaborer 17 laboratoires d’arts, de lettres, de langues, de sciences humaines et sociales, d’écologie historique et d’informatique, ainsi que la plateforme “Muséolab” et “Humanités Numériques“, la Structure Fédérative de Recherche “Numérique et Patrimoine”, l’Institut Culture et Patrimoine de l’UPJV et l’Institut de Recherche sur le Tourisme (InRenT) de l’ULCO.
Partenaires
Habiter le Monde (université de Picardie Jules Verne)
Description
Si les villes de Boulogne et de Dunkerque se sont toutes deux développées, depuis le XVIIIe siècle, à partir de la pêche, leurs activités portuaires ont donné lieu, au cours des siècles à des processus de patrimonialisation différents, perceptibles aujourd’hui à travers leurs manifestations festives. À la visibilité et à la forte attractivité touristique du Carnaval de Dunkerque, font écho, à Boulogne-sur-Mer, des manifestations plus discrètes, qui, organisées par les populations locales, notamment les pêcheurs, contribuent à perpétuer un entre-soi encore peu médiatisé. Elles sont également peu mises en valeur par une ville dont l’attractivité touristique repose avant tout sur le centre Nausicaa « Conservatoire de la biodiversité océanique » où la diversité et la variété des espèces aquatiques ne dit rien des communautés locales. La mémoire de Dunkerque quant à elle, orchestrée par la ville qui organise le Carnaval, semble avoir tout bonnement oublié la pêche – notamment la pêche à la morue pratiquée au XIXe siècle- au profit des corsaires (Jean Bart) et de fêtes largement publicisées.
À Boulogne donc, des fêtes relativement modestes, peu patrimonialisées et un patrimoine immatériel maritime largement doté d’invisibilité ; à Dunkerque au contraire un carnaval médiatisé qui attire un public nombreux venu de l’extérieur (des dizaines de milliers de « carnavaleux »). Comment rendre compte de ces situations contrastées ? Quelles mémoires véhiculent ces manifestations festives et quels en sont les porteurs ? Quels sont les enjeux politiques et économiques de telles patrimonialisations et quels en sont les acteurs ? C’est à cet ensemble de questions que tente de répondre le présent projet qui, à partir d’enquêtes ethnographiques et de dépouillement d’archives, se centrera plus particulièrement sur trois objets relatifs aux patrimoines maritimes et portuaires des deux villes : les chansons de carnaval, les pratiques festives et les communautés patrimoniales.

MONDIS-MEDAF : Mondialisations discrètes en Méditerranée et en Afrique de l’Est

MONDIS-MEDAF : Mondialisations discrètes en Méditerranée et en Afrique de l’Est
Membre(s)
Collaborateur(s)
O. Pliez (CNRS) et H.-S. Missaoui (Univ. Toulouse 2 Jean-Jaurès)
Financement
Programme Hubert Curien (PHC Maghreb), 2014-2016
Partenaires
Habiter le Monde (université de Picardie Jules Verne)
Description
A l’intersection de plusieurs sciences sociales, Mondis rend compte d’une autre géographie de la mondialisation, beaucoup plus discrète. Pour sortir de l’ombre ces espaces,ce programme de recherche déplace le regard des centres aux marges, vers des espaces “off the map”, méconnus, voire ignorés, où vit pourtant la majeure partie des habitants ordinaires de la planète.
Terrains à Oran, Algérie et au Caire, Egypte, dans le cadre de la réalisation de mon doctorat (2011-2016).

MONDISMAG : Mondialisations discrètes au Maghreb

MONDISMAG : Mondialisations discrètes au Maghreb
Membre(s)
Collaborateur(s)
Saïd Belguidoum (Université Aix Marseille)
Financement
Programme Hubert Curien (PHC Maghreb), 2016-2019
Partenaires
Habiter le Monde (université de Picardie Jules Verne)
Description
En quoi le commerce transnational est-il un vecteur des mutations des sociétés contemporaines du Maghreb ? Pour répondre à cette question centrale du projet MONDISMAG, nous suivrons trois fils directeurs transversaux de ce thème (migration, urbanisation, frontières) qui renvoient à des situations que l’on retrouve dans l’ensemble du Maghreb mais selon une déclinaison spécifique par pays selon les spécialités des membres français et maghrébins et leur connaissance d’un terrain et d’un sous-thème particulier. Les trois objectifs du projet nous fournissent un cadre de réflexion commun qui sera travaillé dans chacun des États du Maghreb sur un terrain et selon une entrée spécifiques. Notre intention est ainsi d’ouvrir le débat théorique tout en mettant en œuvre des approches méthodologiques spécifiques à chacun de ces terrains.

Métropolisation logistique au Sud : production, échanges et circulations

Métropolisation logistique au Sud : production, échanges et circulations
Membre(s)
Collaborateur(s)
Jean Debrie (UMR 8504 Géographie-cités), Jérôme Lombard, Géraud Magrin, Nora Mareï et Olivier Ninot (UMR 8586 PRODIG)
Financement
LabEx DynamiTe (2016-2018)
Partenaires
Habiter le Monde (université de Picardie Jules Verne)
Description
ce projet est fondé sur le rapprochement de travaux de chercheur·se·s travaillant sur la place de la circulation des personnes et des biens dans la production des territoires. Les travaux analysent les phénomènes circulatoires massifs et visibles (en termes de flux, de circuits et de réseaux), les grands projets d’infrastructures et les politiques territoriales, tout en prenant en considération les espaces périphériques par rapport aux échanges mondialisés, et les acteurs plus marginaux impliqués dans les systèmes de transports et d’échange. La diversité des terrains représentés (au Nord, au Sud, en Afrique de l’ouest, en Europe de l’ouest) ainsi que la pluralité des approches de la circulation marchande permettront d’appuyer les recherches de terrain par des approches plus théoriques basées sur la comparaison des processus, mais aussi sur l’analyse commune de terrains nouveaux ou en complétant le prisme d’analyse de terrains déjà pratiqués.
À partir de l’étude des circulations des produits de consommation courante made in China et des commerçantes qui les échangent, les recherches de Anne Bouhali se sont particulièrement intéressées à l’intégration régionale par le bas entre Maroc, Mauritanie et Sénégal.
Missions dans différentes villes marocaines, mauritaniennes et sénégalaises. Identification des ramifications existantes entre les différentes routes d’approvisionnement. Analyse de la manière dont les réseaux nationaux, régionaux ou locaux s’articulent à l’intérieur de cet ensemble Maroc-Mauritanie-Sénégal, et du rôle que jouent les infrastructures de transport dans le déploiement et/ou le redéploiement de ces réseaux spatiaux, en particulier la route transsaharienne entre Dakar (Sénégal) et Tanger (Maroc).

Infrastructures urbaines : quelles promesses ?

Infrastructures urbaines : quelles promesses ?
Membre(s)
Collaborateur(s)
Alexa Färber (Univ. Vienne)
Financement
Partenariat Hubert Curien (PHC) franco-autrichien Amadeus (2023-2024)
Description
Ce projet, au croisement entre anthropologie et géographie , s’intéresse aux infrastructures urbaines et au rôle qu’elles jouent en faveur du bien-être habitant. Ces infrastructures font de la ville un lieu « prometteur » qui attire de nouveaux résidents et visiteurs et les encourage à rester, même si les promesses ne sont pas (toujours) tenues. Ces promesses ont une dimension performative : elles participent à la création de pratiques et de représentations de la ville.
Dans le cadre de ce projet collectif, j’étudie les centralités commerciales populaires de Casablanca, en tant qu’elles sont d’une part promesses d’un accès à une consommation mondialisée pour des clientèles issues de milieux populaires ou de petites classes moyennes, et d’autre part une promesse d’entrée dans la ville et d’insertion urbaine pour les migrant-e-s ouest-africain-e-s qui trouvent à s’y employer.