




Axe transversal méthodologique
Un axe transversal méthodologique qui caractérise la démarche de recherche de l’ensemble des membres de l’équipe, à savoir une approche empirique et inductive, fondée sur le travail de terrain. L’équipe plaide aussi pour l’utilisation du multimédia (images fixes et animées ; sons) dans la recherche et sa restitution.
Projets liés à cet axe

Documentaire “Faire monde avec les robots”, Durée estimée 52 min., UltraHD, Université Picardie Jules Verne, Laboratoire Habiter le Monde (HM UR 4287)

Documentaire “Faire monde avec les robots”, Durée estimée 52 min., UltraHD, Université Picardie Jules Verne, Laboratoire Habiter le Monde (HM UR 4287)
Membre(s)
Collaborateur(s)
Céline Rosselin-Bareille
Financement
Recherche ANR, PePR Robotique organique
Description
Support et complément à l’enquête de terrain et à l’observation participante, ce film s’intéresse aux interactions homme machine, à travers la notion de couplage et des gestes et engagements corporels des humains avec les robots (hors robots en cage, industriels). Qu’est-ce que faire et être avec les robots et comment cela se passe ? Le film interviewe et filme en situation des roboticiens pour comprendre leurs manières de concevoir et de reproduire le geste, mais aussi l’interaction avec le geste de l’homme. Il sera aussi question de montrer des professionnels travaillant avec des robots (chirurgiens, médecins du travail, artistes) et des robots “ménagers”, déjà intégrés dans nos espaces de vie quotidiens.

AnthropArc : Archives orales de la Préhistoire française

AnthropArc : Archives orales de la Préhistoire française
Membre(s)
Collaborateur(s)
Alfonso Ramirez-Galicia (TEMPS, UMR 8068)
Financement
(DIM PAMIR, IDF) Région Ile-de-France ; LabEx Les Passés dans le Présent ; Equipe Ethnologie Préhistorique (UMR 7041) (2016-2021)
Partenaires
TEMPS, UMR 8068 ; LESC, UMR 7186
Description
Le projet Anthrop’Arc s’inscrit dans la continuité d’un projet de plus grande envergure – « Vers Arcy » (coord. P. Bodu et N. Goutas) – porté au sein de l’équipe Ethnologie préhistorique et dont l’objectif est une meilleure compréhension des dynamiques de peuplement paléolithique du Bassin parisien pour lesquelles les occupations des grottes d’Arcy-sur-Cure (Bourgogne) représentent le noyau central. Adossé à ce dernier, un second projet, du Labex Les Passés dans le Présent, a été initié en 2015. Ce projet, 2ARC (coord. N. Goutas, L. Mevel et P. Bodu), porte sur les archives (écrites, photographiques, filmographiques) issues des fouilles conduites depuis le XIXe siècle dans différentes cavités du massif d’Arcy-sur-Cure, et en particulier celles du préhistorien André Leroi-Gourhan (1946-1963). Ce projet vient nourrir des problématiques patrimoniales (sauvegarde des archives, valorisation grand public, entretiens d’anciens fouilleurs), épistémologiques et d’histoire des sciences en lien notamment avec les travaux pionniers de Philippe Soulier et d’autres plus récents conduits dans le cadre d’un Master (E. Le Gueut, 2017) et de deux recherches post-doctorales (A. Ramirez-Galicia, 2017 et 2019-2021).
La recherche de Gwendoline Torterat et du projet Anthrop’Arc qu’elle a coordonné s’inscrit dans la continuité de ces recherches en cours. Elle porte sur des questions épistémologiques et historiques concernant la naissance et l’essor d’une Préhistoire à la française héritée de Leroi-Gourhan. De novembre 2019 jusqu’en janvier 2021, elle a pu enquêter auprès des acteurs (fouilleurs, archéologues et amateurs) ayant travaillé dans les grottes d’Arcy-sur-Cure entre 1946 et 1963 afin de constituer un ensemble de documents administratifs alimentant le volet proprement archéologique que les recherches sur le site ont permis de construire jusque-là

Archives orales des paris hippiques

Archives orales des paris hippiques
Membre(s)
Collaborateur(s)
Thierry Wendling (Héritages UMR 9022), Véronique Moulinié (UMR Héritages) ; Pierre-Jacques Olagnier (Habiter le Monde, UR 4287)
Financement
Projet retenu par le PMU après validation par l'organisme public OFDT, Observatoire français des drogues et des tendances addictives (2022-2024)
Description
Cette recherche sur « l’histoire orale du PMU » est subventionnée par le PMU (Pari Mutuel Urbain, groupement d’intérêt économique spécialisé dans les paris hippiques) dans le cadre de l’obligation légale faite aux opérateurs de jeux d’argent sous droits exclusifs (c’est-à-dire le PMU et la Française des jeux) de consacrer 0,002% du montant des mises à la recherche universitaire sur les jeux et l’addiction.
L’objectif du projet (projet retenu par le PMU après validation par l’organisme public OFDT, Observatoire français des drogues et des tendances addictives) est de donner un état des lieux des différentes mémoires sociales des paris hippiques en France et du rapport que les acteurs sociaux concernés (parieurs, employés du PMU, responsables et personnels des points de vente…) entretiennent avec des problématiques sociétales contemporaines – notamment les notions de « pratiques populaires », de « luxe », de « jeux d’argent », d' »addiction », en partant de l’hypothèse anthropologique que ces éléments sont intimement liés.

De l’associatif au participatif : contribution à l’histoire de la Préhistoire à partir des fonds photographiques de la Société Préhistorique Française

De l’associatif au participatif : contribution à l’histoire de la Préhistoire à partir des fonds photographiques de la Société Préhistorique Française
Membre(s)
Collaborateur(s)
Laforêt Alice (Conservatrice à la Direction des Bibliothèques du MNHN) ; Aguglia Lucie (Étudiante stagiaire à la Direction des Bibliothèques du MNHN) Lesvignes Emilie (Membre bénévole de la SPF) ; Mordant Claude (Membre bénévole de la SPF) ; Ducasse Sylvain (Secrétaire général bénévole de la SPF) ; Pétillon Jean-Marc (Trésorier bénévole de la SPF) ; Nespoulet Roland (Chargé des collections de Préhistoire du MNHN, Membre bénévole de la SPF) ; Julliard Romain (Directeur de l’UAR MOSAIC, MNHN-Sorbonne Université) ; Lemaire Alice (Directrice des Bibliothèques et de la Documentation au MNHN)
Financement
Société Préhistorique Française
Partenaires
Habiter le Monde (université de Picardie Jules Verne) ; Société Préhistorique Française ; Direction des Bibliothèques du MNHN
Description
Réalisé en étroite collaboration avec la Société Préhistorique Française et la Bibliothèque Centrale du Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN), ce projet propose une réflexion sur le rôle des bénévoles dans la structuration d’une discipline, la préhistoire, d’une communauté scientifique et des politiques patrimoniales de l’archéologie qui se sont succédées tout au long du xxe s. Il s’appuie sur l’étude des fonds photographiques de la Société préhistorique française, acteur associatif central et précurseur pour la préhistoire depuis 1904. Déposé sous convention au MNHN et jusqu’ici inexploré, ce corpus est riche de 3 929 plaques, négatifs sur film souple et tirages photographiques dont les prises de vue s’échelonnent de 1888 à 1928. Depuis 2023, nous conduisons dans ce cadre un projet d’indexation participative tourné vers la numérisation et la valorisation de cette documentation auprès du grand public.
Conçu selon les règles de la « Charte des sciences et recherches participatives en France », notre objectif est de patrimonialiser les premières démarches citoyennes des amateurs en archéologie en les plaçant entre les mains des citoyens d’aujourd’hui. Nous souhaitons, d’une part, continuer le travail de sensibilisation à l’égard d’un patrimoine archéologique particulièrement vulnérable, et, d’autre part, centraliser et encadrer la participation des citoyens afin qu’ils révèlent, documentent et s’approprient durablement les richesses culturelles de leur territoire.

Faire et être avec des robots

Faire et être avec des robots
Membre(s)
Collaborateur(s)
Pour UPJV : un ingénieur de recherche (D. Gamet, socio-anthropologie filmique) et une collaboration avec le danseur et praticien de Qi Gong Marceau Chenault 1.
Financement
PEPR Robotique (porté par P. Souères, 96 mois, 2,4M€) ; Action structurante 2 « Mouvement en interaction physique et socialement adapté » (2024-2032)
Partenaires
Habiter le Monde (université de Picardie Jules Verne) ; laboratoires PPrim-RobioSS, INRIA-Willow
Description
Si l’état actuel de la robotique ne permet pas véritablement de dire que les humains « habitent » avec des robots, son développement promis nous invite à penser et à étudier cette cohabitation des corps et des techniques déjà amorcée sous diverses formes (robot, cobot, exosquelette, prothèse) et dans certains secteurs (travail, santé, armée, vie quotidienne, arts). L’étude entre sur le terrain par l’étude des mouvements sous sa triple considération bio-psycho- sociale : ceux des humains, ceux des robots ; ceux d’humains avec des robots ; ceux issus du couplage humain-robot. Elle interrogera alors la rencontre des matières (corps et robots) et, plus spécifiquement, les dimensions sensori-affectivo-cognitivo-motrices de ces rencontres. L’ethnographie multi-située s’intéresse aussi bien à ceux qui étudient, conçoivent, modélisent et mettent en forme les robots qu’à ceux qui les utilisent, en situation, afin d’éclairer les prémices de cette cohabitation (Terrains : laboratoires PPrim-RobioSS, INRIA-Willow).
Trois échelles sont envisagées : les rapports entre corps et matières en mouvement ; le « faire ensemble » ; le « faire monde » pour comprendre :
– la façon dont le mouvement émerge de la rencontre des matières
– ce que cela fait aux sujets humains de faire et d’être avec des robots et, réciproquement, ce que cela fait aux robot(icien)s de faire et d’être avec des humains
– ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas ;
– les enjeux anthropologiques et de société soulevés par les questions précédentes dans la perspective d’alimenter la fondation de la future Maison des humanités potentielles.
Une expérimentation méthodologique pluridisciplinaire est testée avec une équipe comprenant des roboticiens, psychologue expérimentaliste, biomécanicien et anthropologues collaborent autour de l’analyse de mouvements dansés avec des robots. L’objectif est à la fois de mettre en œuvre la pluridisciplinarité et de comprendre les mouvements, les interactions et les couplages entre robots et êtres humains de façons bio-psycho-sociales. L’enjeu anthropologique est de comprendre les modalités des « faire et être » avec les robots dans un double intérêt pour la construction des sujets et la production de mondes.

Déchets sauvages et fabrication de l’ordre paysager. Analyse des conflits et usages des représentations paysagères océanes. Étude de cas de la ville de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).

Déchets sauvages et fabrication de l’ordre paysager. Analyse des conflits et usages des représentations paysagères océanes. Étude de cas de la ville de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).
Membre(s)
Financement
Contrat doctoral ministériel (Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation)
Description
Résumé
S’inscrivant dans les champs de l’anthropologie de l’environnement et de l’anthropologie visuelle, ce projet doctoral a pour ambition d’appréhender la mise en ordre (Douglas, 1967) de l’espace côtier et ses acteurs. La ville de Biarritz en sera le terrain.
À Biarritz, les actions collectives luttant contre la présence des déchets « sauvages » (qui ne sont pas gérés par les collectivités) sont grandissantes. La ville procède à trois formes de nettoyage de ses plages à savoir le nettoyage mécanique, le nettoyage manuel, et le nettoyage maritime des déchets flottants sur la bande des trois cent mètres de la côte. À cette pratique de nettoyage, les acteurs sociaux prêtent une multitude de sens : politique, économique, touristique, sanitaire et esthétique. L’anthropisation du littoral par l’acte de nettoyage mécanique, en particulier, provoque un déséquilibre du milieu naturel. Les plages urbaines ne sont plus faites que de sable blanc. Les déchets bio-organiques – comme la laisse de mer, cette accumulation de débris naturels et de déchets – sont devenus inexistants du fait du nettoyage non ciblé. Ces « déchets » sont déplacés à l’extérieur de ce paysage urbain. Comment ce dehors (Monsaingeon, 2017) nous renvoie-t-il à l’organisation sociale et spatiale de la ville ? Comment le nettoyage des plages et des eaux met-il en ordre l’espace côtier ? Comment l’hétérogénéité des acteurs sociaux biarrots fabrique-t-elle l’ordre paysager ? Qui sont les acteurs se mobilisant autour de ces déchets marins ? Qui fabrique la « ville océane » aujourd’hui ?
D’autres questionnements se centreront sur la question de la pollution visuelle et les processus de son effacement. L’ordre, en particulier le « bon ordre visuel », ferait-il ainsi désordre ? Les acteurs en charge des choix politiques de la ville de Biarritz fabriquent-ils l’invisibilisation de la pollution océane ? Cette volonté de censurer les déchets se déposant sur le littoral exprime-t-elle un rapport singulier entre l’Homme et l’environnement, entre l’Homme et l’océan ? Habiter le littoral et ses plages propres, n’est-ce pas aussi construire une représentation de la nature et du paysage côtier ?
Dans une démarche compréhensive et constructiviste, je chercherai à saisir la création de cet ordre paysager et ses processus sociaux et environnementaux. Pour répondre à ces questionnements, j’userai de l’ethnographie et d’une méthodologie qualitative, observation participante, entretiens et observations visuelles avec l’emploi de la photographie et du process filmique. J’aurai une lecture esthétique du paysage et des déchets « sauvages » présents sur le littoral biarrot. Ce projet m’amènera à faire état de la structure relationnelle des acteurs-océans biarrots se mobilisant contre ces déchets « sauvages ». Mais, nettoyer le littoral urbain, n’est-ce pas également une manière d’Habiter le monde (Lazzarotti, 2012) ? S’il est localisé, ce projet doctoral s’inscrit dans une perspective de compréhension de grandes mutations contemporaines.
Sujet de thèse : DÉCHETS « SAUVAGES » ET FABRICATION DE L’ORDRE PAYSAGER : ANALYSE DES CONFLITS ET USAGES DES REPRÉSENTATIONS PAYSAGÈRES OCÉANES. Étude de cas de la ville de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).
Directeur de thèse : Aline Hémond
Codirecteur : Denis Blot
Mots-clefs : déchets « sauvages », anthropologie de l’environnement, littoral, usages de l’eau, pollution visuelle, politiques régionales et municipales, ville, Biarritz.

Infrastructures urbaines : quelles promesses ?

Infrastructures urbaines : quelles promesses ?
Membre(s)
Collaborateur(s)
Alexa Färber (Univ. Vienne)
Financement
Partenariat Hubert Curien (PHC) franco-autrichien Amadeus (2023-2024)
Description
Ce projet, au croisement entre anthropologie et géographie , s’intéresse aux infrastructures urbaines et au rôle qu’elles jouent en faveur du bien-être habitant. Ces infrastructures font de la ville un lieu « prometteur » qui attire de nouveaux résidents et visiteurs et les encourage à rester, même si les promesses ne sont pas (toujours) tenues. Ces promesses ont une dimension performative : elles participent à la création de pratiques et de représentations de la ville.
Dans le cadre de ce projet collectif, j’étudie les centralités commerciales populaires de Casablanca, en tant qu’elles sont d’une part promesses d’un accès à une consommation mondialisée pour des clientèles issues de milieux populaires ou de petites classes moyennes, et d’autre part une promesse d’entrée dans la ville et d’insertion urbaine pour les migrant-e-s ouest-africain-e-s qui trouvent à s’y employer.