Le projet Anthrop’Arc s’inscrit dans la continuité d’un projet de plus grande envergure – « Vers Arcy » (coord. P. Bodu et N. Goutas) – porté au sein de l’équipe Ethnologie préhistorique et dont l’objectif est une meilleure compréhension des dynamiques de peuplement paléolithique du Bassin parisien pour lesquelles les occupations des grottes d’Arcy-sur-Cure (Bourgogne) représentent le noyau central. Adossé à ce dernier, un second projet, du Labex Les Passés dans le Présent, a été initié en 2015. Ce projet, 2ARC (coord. N. Goutas, L. Mevel et P. Bodu), porte sur les archives (écrites, photographiques, filmographiques) issues des fouilles conduites depuis le XIXe siècle dans différentes cavités du massif d’Arcy-sur-Cure, et en particulier celles du préhistorien André Leroi-Gourhan (1946-1963). Ce projet vient nourrir des problématiques patrimoniales (sauvegarde des archives, valorisation grand public, entretiens d’anciens fouilleurs), épistémologiques et d’histoire des sciences en lien notamment avec les travaux pionniers de Philippe Soulier et d’autres plus récents conduits dans le cadre d’un Master (E. Le Gueut, 2017) et de deux recherches post-doctorales (A. Ramirez-Galicia, 2017 et 2019-2021).
La recherche de Gwendoline Torterat et du projet Anthrop’Arc qu’elle a coordonné s’inscrit dans la continuité de ces recherches en cours. Elle porte sur des questions épistémologiques et historiques concernant la naissance et l’essor d’une Préhistoire à la française héritée de Leroi-Gourhan. De novembre 2019 jusqu’en janvier 2021, elle a pu enquêter auprès des acteurs (fouilleurs, archéologues et amateurs) ayant travaillé dans les grottes d’Arcy-sur-Cure entre 1946 et 1963 afin de constituer un ensemble de documents administratifs alimentant le volet proprement archéologique que les recherches sur le site ont permis de construire jusque-là