Autogestion opérante de l'apprentissage verbal. Faut-il encore enseigner à apprendre?
André Gonthier-Werren
Université de Neuchâtel, Suisse

Les méthodes d'étude sont des méthodes que les personnes qui étudient ... n'emploient pas! Les enquêtes montrent que les étudiants n'utilisent au mieux que des trucs personnels et ceci, pour une partie seulement de leurs travaux.
L'autogestion opérante de l'apprentissage verbal munit l'étudiant d'une méthode qui le dispose constamment à l'action lorsqu'il suit un cours magistral ou qu'il le potasse chez lui. L'étudiant guettera, par exemple, le passage d'un discours informatif à un discours rhétorique ou d'une description à une prédiction. La méthode ne lui aura pas enseigné ces capacités - elles sont présentes chez la plupart des étudiants d'université - mais elle l'aura encouragé à les mettre en oeuvre efficacement.
Cette méthode repose sur le modèle skinnérien du renforcement opérant. Chaque élément du discours entendu ou lu devient un stimulus discriminatif pour une des actions ci-dessus. Le produit de cette action renforce ce comportement dans la mesure où l'exigence de l'étudiant quant à sa pertinence est satisfaite.
La gestion de l'apprentissage verbal ne peut évidemment se transformer en autogestion qu'après son enseignement. Il est probablement avantageux que chaque professeur se charge de cet enseignement au début, annuel, de son propre cours.

Mots clés: apprentissage verbal, autogestion, enseigner à apprendre



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