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Université de Picardie Jules Verne

[Portrait] Vanessa Chauvin-Degenne : des bancs de l'UPJV à la caméra

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Actualité le 10-03-2022

Son film "Al Bahr", projet de cœur mûri depuis près de vingt ans, a été présenté le 2 mars 2022 lors d'un ciné-débat organisé à Amiens. Vanessa Chauvin-Degenne, ancienne étudiante de l'UPJV et passionnée de cinéma, réalise des films qui interrogent sans cesse la société.


Vanessa Chauvin sur le tournage de

Vanessa Chauvin sur le tournage de "Al Bahr" © Mylene KOKEL - Bulldog Audiovisuel

"Al Bahr" a "enfin" été présenté à la communauté universitaire et au grand public, le 2 mars 2022 à Amiens. Le court-métrage, qui a reçu le soutien financier de la fondation UPJV, y a été défendu par Vanessa Chauvin, qui signe une œuvre sensible, abordant des thématiques sociales fortes : expatriation, dépression, parentalité, solidarité et services sociaux. L’aboutissement d’un projet de longue haleine pour cette ancienne étudiante de l’UPJV, habitée depuis toujours par la passion du cinéma.

"J’ai d'abord suivi un DEUG "Arts du spectacle – Cinéma" à Paris Censier" se rappelle la réalisatrice. Une formation très théorique, qui ne lui permet pas de s'épanouir. "Ce que je voulais, c’était "faire" du cinéma." Elle quitte la formation pour le début d'un long voyage initiatique : Bordeaux, à nouveau Paris, puis Tahiti, puis à nouveau la France métropolitaine et enfin Bora-Bora… "Une expérience forte, qui m’a permis de comprendre le racisme, ce qu’on peut ressentir quand on est isolé par sa couleur de peau, en étant expatrié, sans aucune racine sur place." De retour dans l'Hexagone, Vanessa décroche un emploi-jeune de médiatrice socio-culturelle dans un foyer de jeunes travailleurs. Une expérience sociale clé, annonciatrice du projet "Al Bahr".


"Al Bahr", un court-métrage au long cours


Vanessa croise notamment la route de jeunes placés par les services de l’enfance, en manque de repères malgré une présence parentale sporadique, parfois toxique. "Beaucoup de questions sur la parentalité mais aussi sur la prise en charge de ces enfants par le système ont émergé", souligne celle qui évoque aussi le cas douloureux de sa propre mère, placée en nourrice dans son enfance. "Et puis un jour, dans la rue, j’ai vu un père gifler sa fille. Je suis allée l’engueuler, et là, il a éclaté en sanglots, et s’est mis à me raconter sa vie, ses difficultés. Je me suis sentie mal." Cette rencontre signe la naissance de "Al Bahr", en proses, et le retour de Vanessa à sa passion, avec diverses formations et expériences professionnelles dans le milieu.


"Mais c’est difficile de vivre du cinéma, surtout avec des films courts." Tenace, la mordue de cinéma suit le DU "Réalisation de documentaires de création" à l’UPJV, et réalise "Visages retrouvés", un film court sur l’Institut Faire Faces. "Al Bahr", qui s’est mué au fil du temps en scénario, trotte toujours dans sa tête... Elle imagine, pour ce père en détresse, une issue à sa problématique parentale. Le projet est présenté à la fondation UPJV, qui finance en partie la production. "Et puis il y a eu le COVID !". L’épidémie bouleverse les plans de travail, le tournage prend du retard. Pour mieux aboutir.


La concrétisation


"Finalement on a réussi à tourner en 5 jours, à Amiens. C’était intense, très fatigant". Quelques mois de post-production plus tard, "Al Bahr" est là, avec sa foule d'interrogations. "Qu’est-ce que c’est que d’être parent ? Comment on gère une dépression quand on est parent ? Quel est le rôle des services sociaux ?". Des questions auxquelles Vanessa tente de répondre, devant un public toujours avide de réponses lors des projections programmées à travers la France.


Et après ? "J’ai plusieurs scénarios sous le coude, mais je viens de terminer un CDD et je dois aussi penser à trouver un nouveau travail » rationalise-t-elle. "Et puis, un film, long ou court, fiction ou documentaire, c’est un travail d’équipe qui mobilise beaucoup de monde et d’énergie." Rien néanmoins qui ne pourrait entacher son besoin viscéral de faire des films.


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  • le 10-03-2022
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