Le point méthodo... la photogrammétrie

La photogrammétrie est une méthode d’association d’images (photographique ou extraites d’une vidéo), qui par corrélation de données, sont assemblées afin d’obtenir une vue d’ensemble en 3 dimensions (dit « modèle 3D »).

Après avoir pris un grand nombre de photographies de l’objet du relevé, celles-ci sont alignées dans le logiciel de photogrammétrie, ici Agisoft-Metashape. Dans cette première étape, l’algorithme du logiciel recherche des points similaires entre les pixels de chaque photographie pour les associer les unes par rapport aux autres.  À la fin de ce traitement, un nuage clairsemé est obtenu composé des points de liaison, s’ensuit l’enrichissement pour obtenir un nuage dense, une multiplication des points. Le logiciel procède ensuite à la création d’un maillage développant l’aspect 3D de l’image par la profondeur. On parle alors de modèle 3D.

La précision est une notion importante dans le cadre de relevé scientifique, c’est pourquoi, il faut intégrer le modèle dans un repère spatial, en attribuant un système de coordonnées à des points de références. Soit en coordonnées locales ou en coordonnées géographiques (Lambert 93 ou encore WGS84 dans la plupart des cas).  Dans cette étape, toute une série de manipulation est nécessaire afin d’affiner la précision du modèle. La précision varie en fonction de l’échelle du modèle. Pour une très grande surface, il est généralement accepté un décalage d’au maximum une dizaine de centimètre. Pour une élévation on acceptera une imprécision inférieure au centimètre tandis que pour un objet ça sera de l’ordre du millimètre voir moins.

Par la suite, une texture est ajoutée au modèle afin de lui rendre un aspect naturel. Selon l’utilisation finale, le modèle peut être à cette étape exporté et intégré dans un visualiseur (ici le viewer est sketchfab). Le modèle 3D est idéal pour la valorisation auprès du grand public.

S’il s’agit de faire un relevé archéologique, il faut alors créer une ortho-photographie, c’est-à-dire, une photographie à l’échelle, qui est alors intégrée dans un plan de projection.  L’ortho-photographie est obtenue à partir des morceaux de photographies. Après cette étape, le chercheur peut passer à l’analyse de l’objet étudié.

 

Publié le 04/11/2022