Soissons (parc Gouraud, Aisne) : l’occupation militaire d’un site à l’époque contemporaine

Un hôpital temporaire dans les casernes (1917-1918 ?)

Des photos aériennes prises pendant l’hiver 1917 montrent que plusieurs bâtiments ont été construits.

Il s’agit des nouvelles casernes constituées alors de cinq grands bâtiments en dur et plusieurs constructions plus modestes, entre autres des baraques (type Bessonneau ou Adrian) ou des hangars. 

Plusieurs grandes croix, de part et d’autre des bâtiments, indiquent que les nouvelles casernes servent alors d’hôpital temporaire. Cela coïncide d’une part avec le bombardement des structures sanitaires de Soissons au début de l’année 1917 obligeant l’armée à trouver de nouveaux bâtiments et, d’autre part, avec l’afflux toujours important de blessés provenant du Chemin des Dames.

D’après le témoignage de l’évêque de Soissons, monseigneur Péchenard, « une ambulance de 800 lits est aménagée dans les nouvelles casernes, spécialement destinée aux intoxiqués par les gaz »[1].

[1] Pierre-Louis Péchenard, La Grande Guerre. Le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris, 1918, p. 392.