Soissons (parc Gouraud, Aisne) : l’occupation militaire d’un site à l’époque contemporaine

III. Le siège de Soissons et l’édification de l’ouvrage à cornes (1617)

En 1617, Soissons est assiégé par le comte d’Auvergne. Ce siège intervient dans un contexte de mécontentements des princes face à l’influence grandissante de Concino Concini (1575 – 1617 †), maréchal d’Ancre et favori de la régente Marie de Médicis (1575 -1642 †).

Le récit de cet épisode est relaté, entre autres, dans le Mercure françois de 1617.

Le graveur Abel Béraut a réalisé une vue cavalière du siège, publiée par Charles Gomart en 1866. 

Plusieurs ouvrages sont aménagés pour la mise en défense de la place dont un ouvrage à cornes, devant le bastion de Mion, sur la colline Saint-Jean. En effet, avec le développement de l’artillerie, la création d’ouvrage en avant de la fortification permet de repousser l’assaillant et de limiter les frappes directement sur l’enceinte.

Vers le début des années 1630, cet ouvrage à cornes apparaît dans une vue de Soissons réalisé par Christophe Tassin, cartographe, architecte et ingénieur géographe du roi (Les plans et profils de toutes les principales villes et lieux considérables de France). 

Bien que l’existence de cet ouvrage à corne est attesté par les sources historiques, à ce jour les différentes fouilles menées sur le parc Gouraud n’ont pas permis d’observer cet ouvrage.

Il est fort probable que l’ouvrage à cornes de Soissons était en terre battue. Cela expliquerait deux choses : d’une part, l’absence de traces archéologiques et d’autre part, la faible longévité de cette défense. En effet, l’ouvrage disparait avant 1684 comme en témoigne la représentation de Soissons par Jacques Pennier (INHA).

De plus, les aménagements et les terrassements pour un nouvel ouvrage à corne au XIXe ont supprimé les traces de cet ouvrage en terre.

III. Le siège de Soissons et l’édification de l’ouvrage à cornes (1617)