Soissons (parc Gouraud, Aisne) : l’occupation militaire d’un site à l’époque contemporaine

II. Le substrat antique

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Sépulture en cours de fouille

Au cours de la fouille, une sépulture avec deux individus a été mise au jour. Cette sépulture a été perturbée lors de l’aménagement de l’ouvrage à cornes du XIXe siècle.

Elle est à mettre en relation avec la nécropole antique qui se trouvait sur la colline Saint-Jean entre le Ier et le IVe siècle. L’emprise de cette nécropole antique du Mont-Saint-Jean est assez bien localisée grâce aux multiples découvertes dès le début du XIXe siècle, et aux études anthropologiques issues des opérations archéologiques.

Les fouilles successives ont mis en évidence un hiatus chronologique important entre la nécropole antique et l’époque moderne.

À l’époque médiévale, la colline Saint-Jean est marquée par la fondation de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes dans la seconde moitié du XIe siècle. Les ruines de l’abbatiale se trouvent à quelques centaines de mètres au sud-est de la parcelle fouillée. 

Au XIVe siècle, l’abbaye élèvera sa propre enceinte fortifiée qui a également marqué l’aménagement de la colline. Ainsi, à l’avant de l’enceinte les terrains deviennent une zone de servitude militaire et aucune construction en dure n’est possible sur plusieurs centaines de mètres.  Au XVIe siècle, l’enceinte urbaine de la ville Soissons englobe l’enceinte de l’abbaye Saint-Jean des Vignes.