Des « starter packs » qui cartonnent… mais à quel prix ?
Si tu traînes un peu sur Internet (ne mens pas, on te voit
), tu n’as pas pu rater les starter packs générés par intelligence artificielle. Tu sais, ces montages à base d’objets emblématiques, de vêtements et d’attitudes qui résument parfaitement un stéréotype ? C’est drôle, parfois même savoureusement absurde… Mais derrière l’humour, il y a un vrai sujet de fond.
Car chaque fois que tu demandes à une IA de générer une image, une immense machine s’active : des serveurs surpuissants, des flux de données transcontinentaux, et surtout… une grosse facture énergétique et hydrique.
Une IA bien assoiffée
On parle souvent de pollution numérique ou de consommation électrique… mais l’eau est le grand oublié du débat. Et pourtant, les data centers – ces gigantesques entrepôts remplis de serveurs – doivent être refroidis en permanence pour éviter la surchauffe. Résultat : ils consomment des millions de litres d’eau chaque jour.
Selon une étude de l’Université de Carnegie Mellon, chaque image générée par une IA peut représenter entre 2 et 5 litres d’eau évaporée pour le refroidissement. Microsoft, lui, a utilisé plus de 6,4 milliards de litres en 2022, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 50 000 habitants.
Microsoft, de son côté, a vu sa consommation d’eau grimper de 34 % entre 2021 et 2022, en partie à cause de l’entraînement de modèles comme GPT-3.
Et tout ça, souvent, pour faire des chats avec des casques de réalité virtuelle. Oui, ça fait réfléchir.