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Université de Picardie Jules Verne

[Portrait] Anthony Rico, nomade de la bande dessinée en formation à l'UPJV

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Étudiant à l'UFR des Arts de l'UPJV en Master 2 "Arts plastiques", Anthony Rico déborde d'énergie et de créativité. Son projet : vivre de la bande dessinée.


Anthony Rico

Anthony Rico

Avec ses crayons, Anthony Rico fait des merveilles. Ses planches de dessin – colorées ou en noir et blanc – mettent en scène des jeunes gens hyperactifs, des combattants en action ou des personnages aux traits monstrueux. En toile de fond, des paysages naturalistes ou des vues hyperréalistes de bâtiments contemporains. L'univers graphique d'Anthony Rico, fortement inspiré des mangas japonais et du maître mangaka Shigeru Mizuki, en impose et commence à sérieusement attirer l'œil. Ce début de reconnaissance pour l'étudiant de l'UPJV sonne comme le point de départ d'une carrière promise de dessinateur.

"C'est vrai que le but ultime serait de vivre de mon art, comme tous mes camarades qui font le choix de se lancer dans l'aventure de la bande dessinée ou du manga. Mais l'UPJV me permet d'y croire : c'est ma troisième année à l'UFR des Arts, et j'ai vraiment l'impression d'avoir franchi un cap", révèle l'artiste en herbe, d'abord passé par quatre années d'enseignement aux Beaux-Arts, avant d'atterrir, non sans un certain goût d'inattendu, à Amiens. "Moi qui suis nomade, né sur la Côte d'Azur et d'abord formé en Bretagne, j'ai tout gagné en posant mes affaires ici. C'est certain, à 1 000 %. Tout est bien structuré, avec un réseau très solide qui m'a permis de côtoyer des personnalités de mon art et des professionnels du milieu de l'édition. Avec la L3 "Métiers de la bande dessinée" puis mon Master, j'ai énormément appris. Et j'ai aussi beaucoup dessiné."

Un trait qui ouvre des portes

Si certains se cherchent un style, Anthony semble l'avoir définitivement trouvé. Avec ses fières moustaches dressées, ses lunettes de soleil sans monture et sa souplesse à toute épreuve, le jeune homme de 25 ans avance vers son rêve. Tout au long de l'année, le dessinateur se lance des défis, se teste, participe à des concours. Et ça marche : en 2020, il remporte le premier prix Hauts-de-France de bande dessinée, organisé par le Crous ; en 2021, sa création gagne la 1ère édition du concours "Dessine ta fac" et orne, depuis, le bâtiment principal du Pôle Campus de l'UPJV à Amiens ; en 2021, toujours, il est appelé à croquer en direct, devant un public conquis, les débats qui ont rythmé les premières Assises de la vie étudiante en Hauts-de-France ; du 17 mai au 15 septembre 2022, il expose pour la première fois plusieurs de ses dessins originaux aux Dés Raisonnables, à Amiens.

Et demain ? Anthony se verrait bien percer dans le milieu. "Grâce à mes travaux de Master 2, j'ai pu rencontrer de nombreux professionnels du milieu de la bande dessinée et présenter mon book. Je crois que ça a plu : mon premier gros projet professionnel est sur le point de se concrétiser, en lien avec un scénariste et une grande maison d'édition. Je dois faire mes preuves, m'imposer un rythme très régulier et le respecter, assumer de nouvelles responsabilités." Le nomade de la bande dessinée n'a certainement pas fini de voyager.

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