« Je veux être à la fois médecin et chercheur. Pour lutter contre la maladie côté clinique, mais aussi dans l’envers du décor, avec la recherche ». Yacine, qui a déjà validé 6 années de médecine à l’Université d’Alger, est déterminé à combattre la maladie sur tous les fronts.
« Mais en Algérie, il n’existe pas de passerelle entre les études de médecine et les masters recherche ». Qu’à cela ne tienne. Le futur médecin a beau être attaché à sa famille, il décide de partir pour suivre un master en
« France, parce que la culture est proche de ma culture locale, et que le français est ma langue maternelle, ça me semblait plus facile ».
Une mobilité à l’UPJV facilitéeParmi la trentaine de masters que Yacine pré-sélectionne, le
master Recherche Biologie-Santé de l’UPJV répond à son objectif :
« acquérir de nouvelles connaissances, des outils pour faire de la recherche, comme la biologie moléculaire et cellulaire ». Quelques recherches sur Amiens plus tard, Yacine postule, séduit par la taille humaine de la ville.
« J’ai été admis en mars et dès le mois de mai, j’ai commencé à recevoir des mails du bureau d’accueil « Bienvenue en France » de l’UPJV. Avec les visioconférences proposées, j’ai eu des compléments d’informations à mes propres recherches sur l’UPJV, Amiens, et les démarches à faire. J’ai aussi été accompagné pour réserver un logement depuis l’Algérie, ce qui m’a permis d’obtenir facilement mon VISA. C’est une grande chance ».
En arrivant à l’UPJV, Yacine se rend sur le guichet unique d’accueil « Bienvenue en France » : il y fait l’ensemble de ses démarches administratives, se renseigne auprès des services de l’UPJV, de la CAF, de l’assurance maladie…
« C’était très riche en échanges, et j’ai pu tout faire sur place, ça m’a facilité la vie, concrètement ! ».
Oncologie, poésie et humanitéAujourd’hui, Yacine commence son stage au sein du
laboratoire de recherche HEMATIM. Il a même réussi à en
« allonger la durée de 6 à 8 semaines, en venant travailler les vendredis ». Très motivé, sous la supervision de la Professeure Brigitte Gubler qu’il a connue et appréciée en cours, l’apprenti chercheur s’apprête à
« participer très humblement à un projet axé sur le cancer et ses stratégies pour échapper au système immunitaire. L’oncologie est une thématique qui m’intéresse particulièrement, et l’immunologie, par sa transversalité, permet de comprendre beaucoup de choses dans les processus de l’inflammation, de la douleur … ».
Si Yacine se délecte de faire enfin de la recherche, il reste ouvert à d’autres expériences.
« J’ai participé à une résidence de poésie organisée par le CROUS et le Service Culture et Création de l’UPJV, avec la poétesse et slameuse Marie Ginet. Ça m’a donné envie d’écrire, et permis de faire de belles rencontres. C’est pour ça que j’aime la culture française, elle permet de s’ouvrir à l’autre, de s’écouter, et c’est la clé universelle pour éviter la haine ». Très investi en Algérie, Yacine compte bien s’engager à nouveau dans l’associatif ici.
« Ça aide à faire face aux défis du quotidien et ça nourrit humainement ». L’humain, au cœur des défis de Yacine.