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Université de Picardie Jules Verne

Cancers de la vessie : un expert de l'UPJV et une start up associent leurs talents

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Actualité

Fabien Saint, urologue au CHU Amiens-Picardie et professeur de médecine à l'UPJV, développe un projet de recherche avec la start up amiénoise Artéka. Leur but : dépister, traquer et prévenir les anomalies liées aux cancers de la vessie.


La technologie au service de la médecine

La technologie au service de la médecine

S'appuyer sur une technologie de pointe, déjà utile aux archéologues et à l'armée française, pour déceler les cancers de la vessie. Cette idée, Fabien Saint l'a eue en 2020, derrière son ordinateur. "L'histoire a commencé à la lecture d'un post sur les réseaux sociaux de l'un de mes contacts. Il s'enthousiasmait d'un reportage sur les outils de thermographie infrarouge proposés par Artéka lors de fouilles archéologiques, explique Fabien Saint. Immédiatement, je me suis demandé si l'on ne pouvait pas appliquer cette prouesse technologique à l'urologie et à l'interprétation des anomalies cancéreuses et des tumeurs."

L'idée pourrait être révolutionnaire : en adaptant le détecteur d’anomalies portable (Dap) créé par l’entreprise amiénoise Artéka, l'urologue pourrait bénéficier d'une aide complètement inattendue dans son diagnostic. Le système portatif nomade branché sur les appareils d'imagerie médicale lui permettrait d'interpréter les prises de vues, de comparer, de se prononcer. "En y associant de l'intelligence artificielle, nous pourrions disposer d'une base de données évolutive d'images de tumeurs cancéreuses de la vessie. Aujourd'hui, une telle ressource n'existe pas alors que ce serait un atout indéniable dans notre exercice."

Donner un nouveau souffle à l'exercice médical

Dans le cadre de son travail auprès de ses patients, l'urologue est très souvent appelé à intervenir dans la prévention de cancers de vessies. Pour percevoir la présence de tumeurs, le professionnel de santé réalise et interprète des vues, collectées par endoscopie. "L'interprétation des images et les gestes médicaux qui en découlent – interventions chirurgicales, ablations, etc. – dépendent de l'expérience, précise le spécialiste. Avec l'intelligence artificielle et les algorithmes apposés au Dap, cette condition de l'expérience s'estomperait de fait pour laisser place à une interprétation raisonnée, comparée et fine. Ce serait une avancée spectaculaire."

L'idée de collecter des clichés de tumeurs fait des émules : plusieurs établissements de santé, publics comme privés, s'intéressent à l'idée et se proposent de participer à la constitution de cet immense stockage d'informations. Pour héberger ces données de santé et respecter leur confidentialité, Fabien Saint s'est d'ailleurs rapproché de la plateforme mutualisée de l'UPJV, MatriCS. "D'ici 5 ans, un répertoire de 1 500 clichés anonymisés est envisagé. L'avantage que nous pourrions avoir pour améliorer nos pratiques, grâce à de telles informations, serait énorme. Et extrêmement bénéfique pour les patients."

Levée de fonds, nouveaux partenaires…

Ce qui n'était encore hier qu'une idée née dans le cerveau d'un expert de l'UPJV se transforme en véritable projet de R&D, et attire les regards. Une levée de fonds est lancée, différents urologues de la France s'engagent dans la dynamique.

"Les avancées espérées par l'adaptation de la technologie d'Artéka à l'urologie sont multiples : amélioration du diagnostic, appui sur une classification fine des formes de tumeurs de la vessie, modification des traitements et amélioration de la prise en charge, réduction de la durée d'hospitalisation, etc., conclut l'urologue. En clair : nous espérons révolutionner, à notre échelle, l'urologie comme elle est pratiquée depuis des décennies."

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