Responsables : Guillaume Courty, Sophie Richardot

Cette nouvelle thématique vise à passer d’un ensemble trop large de recherches identifiées sous l’intitulé « Rapports sociaux, socialisations, politisations » à un ensemble plus resserré touchant spécifiquement les socialisations morales et politiques. Elle comprendra trois sous-thématiques : Éducation, formation, socialisation morale ; Travail et action collective ; Politisations.

Éducation, formation, socialisation morale
Les travaux menés dans cette sous-thématique porteront sur les nouvelles professions en milieu scolaire (médiateurs, assistants d’éducation…), les dispositifs de formations dans l’éducation populaire, les conditions de vie des étudiant·es et les conditions sociales de réussite ou d’échec dans l’enseignement supérieur, l’éducation familiale et la socialisation morale des enfants (pratiques parentales vues par les enfants, inclusion scolaire des élèves en situation de handicap et des élèves grandissant dans une famille homoparentale, la socialisation langagière dans le cadre scolaire), les formations aux métiers artistiques, les formations au travail social ou encore la gouvernance dans le champ de la formation des adultes.
Ils porteront également sur les conditions d’acquisition de différentes dispositions via, par exemple, la littérature et les séries télévisées, les différents types de socialisations conduisant à certains groupes professionnels ou à certaines pratiques culturelles, sportives, politiques et religieuses ou encore les ruptures et bifurcations biographiques.

Travail et action collective
Dans cette sous-thématique, un premier ensemble de travaux portera sur l’activité militante en lien avec l’activité professionnelle : mobilisation des élites agricoles, syndicalisme des jeunes salariés, protestation étudiante, mobilisations ouvrières en défense de l’emploi… On s’intéressera également aux formes de mise au travail reposant sur des logique d’engagement, de citoyenneté et de mobilisation qu’il s’agisse de la jeunesse, de l’action associative en lien avec l’action publique ou de coopération entre acteurs économiques.
Un second ensemble portera plus spécifiquement sur les groupes professionnels : carrières et socialisation dans les métiers d’ordre (police, prison…), logiques d’entrée et de sortie dans les métiers non mixtes, parcours professionnels et des adultes les moins qualifiés, évolution des conditions de travail des enseignant.es dans un contexte de réforme, reconversions et mobilités professionnelles et conditions dans le cadre d’une transformation des normes d’emploi

Politisations
Cette sous-thématique donnera lieu à des travaux portant sur le rapport au politique de différents groupes sociaux et la façon dont ce rapport les amène à politiser leurs conditions d’existence et les épreuves auxquelles leurs membres sont confronté·s. Plusieurs groupes sur lesquels les analyses porteront sont identifiés : les élites agricoles et la manière dont elles portent leurs revendications auprès des décideurs politiques ; les enseignant·es-chercheur·en droit, leurs engagements et comportements électoraux ; les fonctionnaires et le lien entre réforme de l’État et leur rapport au politique ; les logiques d’engagement local dans l’organisation des opérations électorales et ce qu’elles révèlent comme logiques de politisation.
Un second ensemble de travaux portera davantage sur des formes plus ou moins émergentes de radicalisme politique dans les arènes institutionnelles. A titre d’exemple, on peut citer la montée de l’illibéralisme dans l’Union européenne ainsi que l’articulation politique et religion dans les partis islamistes.