Responsables : Nehara Feldman, Florence Ihaddadene

Par cette nouvelle thématique, on entend passer du questionnement portant sur la frontière public-privé et des relations entre action publique et acteurs privés, très centré sur la sociologie de l’action publique, à celui des frontières de l’État saisies de manière beaucoup plus pluridisciplinaire intégrant davantage le droit public et la philosophie politique. On a retenu trois sous-thématiques : recompositions de l’État ; État (post)colonial ; Migrations et rapports de pouvoir.

Recompositions de l’État
Ces recompositions seront appréhendées notamment par celles touchant différentes institutions porteuses de politiques spécifiques. Ce sera notamment le cas des reconfigurations de l’action publique éducative, de l’enseignement supérieur et des métiers de l’éducation, de l’action publique locale à destination de la jeunesse, des politiques culturelles ou encore de l’action publique en matière de sécurité et de technologies de surveillance.
Elles le seront également au travers des nouvelles formes de coopération internationale, des procédures juridiques ouvertes aux étranger(e)s en France et en Europe, des questions juridiques des collectivités territoriales, leurs compétences, leurs recompositions, ou des perspectives plus stratégiques.

État (post)colonial
L’analyse de l’action de l’État hors de ses frontières métropolitaines passera par celle des politiques menées notamment dans les collectivités d’outre-mer : politiques d’encadrement de jeunesse, politiques éducatives, politiques des populations. Elle passera également par l’étude des acteurs de l’Etat et de leurs actions dans ces mêmes collectivités.
On s’intéressera également aux relations entre le droit des anciens territoires colonisés et celui de l’ancienne puissance coloniale ainsi qu’à l’autodétermination des peuples et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Migrations et rapports de pouvoir
Les travaux portant sur la question migratoire porteront notamment sur les liens entre statut administratif et division du travail, l’environnement d’exil sur les recompositions des rapports sociaux de genre, les parcours éducatifs et les transitions vers la vie adulte selon les pays d’émigration, les migrations liées à la fuite face aux violences ou encore à l’accès au droit et aux soins.